Poème pour une peinture ................. Les oiseaux/Fernand Léger
Et les oiseaux se mettent en quatre
En deux
Pour tenir tête au soleil
À la lune
Ils mesurent l’importance
Ridicule
De la pagaille ambiante
Naissante
Et flottent les rubans
Les filins
L’équilibre parfait
Inconstant
Ils veulent s’approcher
Ignorer
Ce qui se passe autour
Dedans
Ils butinent le rêve
L’enfer
Des choses emmêlées
Structurées
Ils se pensent légers
Plombés
Au-dessus intouchables
Prisonniers
De la pagaille ambiante
Insistante
L’un tombe et l’autre exulte
De voir tomber son frère.
C'était trop de bonheur...
.../...
- Peuh ! Il ne sait pas plus lire que nous.
En effet, ni elle, ni ses frères, ni bien sûr ses parents n’avaient un jour mis les pieds dans une école.
…/…
- J’irai bientôt à l’école, moi, dit-elle.
- Çà ne sert à rien, l’école, assura Abel.- On y apprend à lire les lettres.
- Pourquoi apprendre puisqu’il y en a qui savent ?
- C’est mieux de le faire soi même surtout s’il s’agit d’une lettre d’amoureux ! prétendit Philomène.
La mère avait réfléchi, suggéré à mi-voix :
- Il faudrait envoyer la petite à l’école, Guillaume, je suis sûre que çà arrangerait bien des choses.
…/…
Il y avait eu un long silence…
…/…
- Tu as peut-être raison.
…/…
- Eh bien c’est entendu.
…/…
puis elle s’était perdue au fond de ses rêves, s’imaginant à l’école, un livre devant elle, récitant avec facilité des lettres et des mots, ceux des missives d’Etienne et ceux qu’elle lirait plus tard, quand, devenue femme, on viendrait
la trouver avec respect et déférence.
…/…
Et c’est avec un transport de fierté qu’elle avait dit à son frère au bout d’une centaine de mètres :
- J’irai à l’école bientôt !
- Qui te l’a dit ?
- J’ai entendu les parents, hier soir.
…/…
Philomène n’allait toujours pas à l’école. Au dernier moment le père avait refusé malgré les promesses faites à la mère…
- Attendons encore un peu, avait-il décidé.
…/…
Philomène, pour sa part, s’était résignée sans mot dire, contente, malgré tout,
de vivre désormais avec la certitude de savoir un jour lire et écrire.
…/…
- Tenez, fit le curé se levant brusquement, venez donc visiter notre école.
…/…
Philomène, penchant légèrement le buste en avant, aperçut une douzaine de fillettes assises sur des bancs, derrière des tables au bois poli où dépassait¸ au milieu, un encrier de faïence blanche. Face à elles, sur un tableau noir, une main savante avait tracé des mots mystérieux.
…/…
Comme à chaque lettre,……..Et chaque fois, il fallait aller demander au maître de lire, raconter après, c’était humiliant et cela devenait insupportable au père.
…/….
- Tu veux vraiment y aller, à l’école ?
- Oh oui ! père, je voudrais tant.
- Tu iras demain. Comme çà, au moins Delaval ne pourra plus lire nos lettres. C’est toi qui le remplaceras.
…/…
C’était trop de bonheur,…l’école, et bientôt elle lirait les lettres de son frère devant la famille assemblée. Quelle fierté, pour elle comme pour ses parents.
Poème pour première toile
Il a écrit...
Un Homme n'est grand que lorsqu'il ne tient sa grandeur
ni de l'obéissance, ni du commandement.
Parce que...
...quelquefois la Vie vous apporte des petits bouts de carton
d'une grande générosité...
construction d'un "Château d'images"
Le dernier moment pour Quintina
Les bouquinistes pour Danielle
Le coeur ardoise pour Claire-Mie
La récrémanif pour Catherine
L'enfant penseur pour Michèle
La jungle chorale pour Nadou
La danseuse lune pour Fanny
La mamie pour Hervé
La feuille d'automne pour Sophie
Le miroir pour Corinne
La rêveuse pour Isabelle
Le temps d'une valse pour Evelyne
La force des drapeaux pour Nadou
La bouteille du ciel pour Claire-Mie
L'arbre du rêve pour Nathalie
La légèreté du coeur pour Quintina
Le jardin pour Catherine
Les maternités pour Myriam
L'amour vénitien pour Séverine
Pour Toi
Poème de nuit
Il y a des gens d’honneur
Qu’on admire ou qu’on pend
Mais il y a des blasés
Et des indifférents
Qu’on me garde l’Envie
Qu’on me laisse la Vie
Je veux juste aller loin
Sur la route du temps
Pour savourer les jours
Et me donner le choix
De poursuivre mes rêves
De troubler mes tristesses
Ou déguster mes joies
Pour retrouver toujours
Le désir qui me hante
Et qui fait d’un moment
D’un geste ou bien d’un mot
Ce plaisir indicible
De le voir s’approcher
Ou d’en être surprise
De goûter sa venue
De le vivre à jamais
Comme une première fois
Rien ne vaut cette audace
De tout laisser passer
Le bien comme le mal
Et d’en être enchantée
Simplement par nature
Respirer son odeur
De simple Humanité
Imparfaite et Vivante
Juste pour réussir
A en faire un allié
Et le vivre toujours
Comme un cadeau gorgé
De mes hauts et mes bas
Ne jamais se laisser
Emporté par ses peines
Si le mal te prend
Le bien, lui, n’est pas loin
Chacun trouve son tour
Son présent et son rôle
Et c’est d’en accepter
La Superbe Alternance
Qui fait de ton chemin
Le chemin de ta Chance.
14 février an VII, pour ma fille