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Lloas
22 mai 2009

Poèmes pour trois peintures........./Gustave Caillebotte

_Femme à la fenêtre_1880

Le dos retournéfemme___la_fen_tre_fen_tre_G_caillebotte_1880_blog

 

Les mains bien cachées

Sensibilité

 

La robe discrète

La coiffure honnête

Immobilité

 

Elégante absence

Belle résistance

Au silence

 

Volonté de fuir

Sans désobéir

Sans se retenir

 

Pour ne plus le voir

Pourtant lui faire croire

Qu'elle est là

 

Et se voir marcher

Se voir se sauver

Là...En bas

 

Il est bien assis

Sur sa vie

Les nouvelles sont bonnes...

 

signature_Lloas 6 décembre An III

 

 

_Portraits dans un intérieur_1877

 

int_rieur_couple_G_caillebotte_1877_blog

Rouge

 

Le fauteuil

Rouges

Les rideaux

Rouge

Le tapis

Dans ce rouge

Le silence est de mise

L'homme est noir

La femme est grise

L'homme est assis

La femme aussi

Rouge est l'apparence des choses

Immobile est le couple

Immobile et soumis

A l'apparence des choses

Sans vie.

 

.signature_Lloas23 janvier An IV

 

 

_Homme à la fenêtre_ 1876

 

homme_fen_tre_G_caillebotte_1876_blog

Les mains dans les poches

 

Pas crevées

Du fauteuil confortable

A la vue imprenable

Il n'y a qu'un pas

A peine fini

Devant

Le soleil se répand

Le ciel est sans nuage

Contemplation sereine

 

Il suffirait d'un coup

Arrivant par derrière

Et tout basculerait....

 

signature_Lloas 14 janvier an IV

 

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19 mai 2009

Les singes

Avant eux avant les culs pelés

La fleur l’oiseau et nous étions en liberté

Mais ils sont arrivés et la fleur est en pot

Et l’oiseau est en cage et nous en numéro

Car ils ont inventé prisons et condamnés

Et casiers judiciaires et trous dans la serrure

Et les langues coupées des premières censures

Et c’est depuis lors qu’ils sont civilisés

Les singes les singes les singes de mon quartier

Les singes les singes les singes de mon quartier

Avant eux il n’y avait pas de problème

Quand poussaient les bananes même pendant Carême

Mais ils sont arrivés bardés d’intolérances

Pour chasser les apôtres d’autres intolérances

Car ils ont inventé la chasse aux Albigeois

La chasse aux infidèles et la chasse à ceux là

La chasse aux singes sages qui n’aiment pas chasser

Et c’est depuis lors qu’ils sont civilisés

Les singes les singes les singes de mon quartier

Les singes les singes les singes de mon quartier

Avant eux l’homme était un prince

La femme une princesse l’amour une province

Mais ils sont arrivés le prince est un mendiant

La province se meurt la princesse se vend

Car ils ont inventé l’amour qui est un pêché

L’amour qui est une affaire le marché aux pucelles

Le droit de courte-cuisse et les mères maquerelles

Et c’est depuis lors qu’ils sont civilisés

Les singes les singes les singes de mon quartier

Les singes les singes les singes de mon quartier

Avant eux il y avait paix sur terre

Quand pour dix éléphants il n’y avait qu’un militaire

Mais ils sont arrivés et c’est à coups de bâtons

Que la raison d’état a chassé la raison

Car ils ont inventé le fer à empaler

Et la chambre à gaz et la chaise électrique

Et la bombe au napalm et la bombe atomique

Et c’est depuis lors qu’ils sont civilisés

Les singes les singes les singes de mon quartier

Les singes les singes les singes de mon quartier.

Mots et musique

 

Jacques Brel

jacues_brel

 

 

 

Poètes d'aujourd'hui (Edition Seghers)

Album CD "Marieke" (Vol 5) 8a05496f75d044cd9023df0c73015f1a_COVER_110_1_

Cliquer droit_ouvrir le lien dans un nouvel onglet_pour Ecouter: http://www.deezer.com/listen-2296869

18 mai 2009

Pont-Aven

pont_aven

La vie s'écoule et le temps passe

La mémoire et l'espace

Immuable moulin

De pierre

Insolente rivière

De paix

Le temps s'écoule et la vie passe

L'espace se bouscule

La mémoire s'ensauvage

Moulin des jours

Rivière de larmes

Incontrôlable paysage...

Et puis l'inéluctable

L'inconcevable espoir

La perte de mémoire

Et l'espace infini...

 

La vie est encore là

Le moulin des confiances

Et la rivière des rêves

Aussi ...

 

...Pour Nageth...  signature_Lloas 29 novembre An VI 

 

13 mai 2009

Il a écrit...

 

FRAPAR53_00004

Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant.

Pythagore

4 mai 2009

Petite fleur

Une petite fleur souriait à mes pieds...Et elle semblait me dire...Regarde comme je suis minuscule et pourtant...Je suis inespérée, je suis ce que toi même, il y a quelque temps, tu étais... Je suis de ce vieux bois des rêves qui ont vécu et qui se perpétuent. Je suis la nouvelle sève des veines d'autrefois. Que t'est-il arrivé? As-tu donc oublié le roseau de la fable qui plie mais ne rompt pas? As-tu donc oublié que le chêne si fort pouvait, à tout moment, être déraciné? Sais-tu que ce géant n'a pas grand chose à dire, à faire ou à donner? Sais-tu qu'il ne sait pas ce qu'il fait, là, sur terre? Sais-tu qu'il ne sait pas où trouver sa survie?

Mon immense voisin se veut irremplaçable, il s'accroche à la vie sans savoir d'où il vient, ignorant tout d'avant, de ce qui l'a fait naître, il ne s'en souvient plus...Il est trop vieux...Il n'imagine pas ce que sera après, ce que sera son fils, si même il en a un.... Il s'en moque...Il est fier d'abriter les oiseaux de passage, qui vont l'abandonner plus vite qu'il ne le pense, il change ses habits à la moindre saison, faisant par fourberie ce qu'on prend pour sagesse, il se dévêt sans gêne et se taît sans pudeur devant les rigueurs graves, il s'habille de neuf et parade sans honte quand la douceur revient...

Moi, petite, je sais que mes prédécesseurs m'ont laissé le beau rôle de donner ma parure à la belle saison, de grandir sous la pluie, de lutter sans faiblir, racines en avant, sous l'orage qui m'abat, de renaître plus fière aux rayons du soleil...Petite, je le suis mais j'ai mille  saveurs dans mon coeur nourricier...J'offre tout ce que j'ai sans jamais rien compter, sans jamais rien changer et puis, quand l'air se glace, et que je n'ai plus rien, je m'éteins doucement en laissant derrière moi de minuscules graines qui seront mes enfants, de nouvelles petites fleurs, avec la même force , la même volonté d'embellir la vie, de ne jamais céder aux grands opportunistes... Je suis petite mais...vraie grandeur ne se voit...

signature_Lloas 4 mai An IX

Petite fleur

  

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