Regards croisés
Regarder ces visages justes
Ecouter leurs mots légitimes
Au creux de l'émotion
Entre deux vraies gorgées
De saveur licite
Au parfum libertaire
Goûter l'humble pacte exemplaire
Entre possible et fantastique
Sur le cercle douillet
Des chemins retrouvés
Entre fureur de vivre
Et repos du guerrier
Accorder les actes manifestes
Et les rayonnements clandestins
Dans l'ombre lumineuse
Des respects engageants
Sur le fil des possibles
Et des simplicités
Renouer le passé comblé
Et le présent abandonné
En franchissant le pont
De la reconnaissance
Discrète et généreuse
Et retrouver la paix
Dans nos regards croisés.
...Pour Evelyne, Isabelle, Martine...24 novembre An XI
Il a écrit...
Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.../...
Où rampe la raison, l'honnêteté périt.
"C'est un modeste"
Sur cette Terre soumise
Aux affres des puissants
Dissimulateurs couards
De leurs revers prospères
Dans ce Pays charmant
Qui se vend et se perd
Sous les phares délusoires
Des espoirs démunis
Ils veulent faire de Toi
L'idéal immobile
Et glorieux des possibles
Toi, qui parles aux étoiles
Et fais rêver la lune
Poète des grands soirs
Enchantés de musique
Toi, qui fais rire les anges
De tes jurons coquins
Troubadour des nuages
Revigorés de mots
Conteur facétieux
Qui n'a pas peur de dire
Ménestrel conséquent
Pour l'oreille qui entend
Ami des fraternels
Aux repas partagés
Aux Jeannes des cités
Défendant l' inconnu
Pourvu qu'il soit affable
Cet Auvergnat des rues
Amoureux des princesses
Aux robes déchirées
Aux Grâces Roturières
Fidèle aux plus petits
Aux sans grade oubliés
A ces Pauvres Martins
Craignant la solitude
Des parvenus sans âme
Et sans Mât de Cocagne
Déplorant tendrement
Ces sacrifices vains
Des Oncles patriotes
Marchant droit devant lui
Sans le Clairon Qui Sonne
Ni la Musique Au Pas
Se gaussant de la loi
Quand elle mène à la corde
Pour un Juge En Bois Brut
Pudiquement païen
Par cette Marguerite
Au scandale inventé
Boudant les infamies
Des Grossiers Appétits
Et des Gros Dégueulasses
Remplissant nos mémoires
Du rythme généreux
Valsé du Vieux Léon
De Rondes en Complaintes
De Ballades en Supplique
Toi, qui semblais savoir
Où était la limite
Des Hommes et de leurs actes
Le Temps ne Faisant Rien
A l'Affaire disais-tu
Mais Toi, qui les voulais
Humains libres et honnêtes
Responsables et dignes
Modestes et heureux
Ils vont figer ton âme
Dans une statue de pierre...
Et là je sais que tu
Leur Donnes Ton Billet
Qu'ils n'ont rien compris...
3 novembre An XI, à Georges Brassens
Pour l'aide textuelle précise et précieuse, merci à