Valérie
Aiguille rouge, Lloas
Album Construitimages
Ah ! te voilà, toi
J'peux pas bien dire que j' te r'connaisse
J'étais vraiment à fleur d'jeunesse
Quand tu nous as laissés tomber
Mais pour le peu que j'me rappelle
De la tête que tu avais
Ça t'aurait plutôt profité
Ce p'tit séjour à l'étranger
Mais j'ai changé moi
Sûr tu dois m'trouver bien grandi
J't'ai pas donné beaucoup d' soucis
Mais cependant faudrait pas croire
Que j'ai pu pousser sans histoires
Ah ! te voilà toi
Serait bien temps que tu reviennes
Serait bien temps que tu t'souviennes
De ceux qu't'as laissés derrière toi
D'celle qui fit feu d'toute sa tendresse
Qui eut toujours d'l'amour de reste
Afin qu'ton retour de passion
Ne tombe aussi sur notre front
Mais j'peux bien l'dire, va
Toi qui ne m'as même pas donné
Juste c'qu'il faut d'temps pour t'aimer
Parfois j'ai eu besoin de toi
Une mère c'est trop doux quelquefois
Ah ! te voilà toi
Mais n'te prends pas pour le père prodigue
Pour ton retour la table est vide
On n'a pas tué le veau gras
Ce serait beaucoup trop facile
De revenir d'un pas tranquille
Dans ce qui n'est plus un chez-toi
Tu peux r'garder, va
Tu n'verras rien qui t'appartienne
Pas un objet qui te retienne
On t'a effacé de nos joies
Comme toi tu nous effaças
Tu peux fouiller, va
Tu n'trouvera rien qui t'appartienne
Pas un objet qui te retienne
Ni ne te retiennent nos bras
Ta place n'est pas sous notre toit
Ta place n'est plus sous notre toit
Mots et musique: Georges CHELON
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La Raison qui s'impose
Envahit nos jardins
En bousculant les roses
D'un revers de la main
Accordant du crédit
Aux règles imbéciles
Étouffant sans merci
Nos esprits volubiles
La Raison pire encore
Accorde ses violons
Aux raisons du plus fort
Sans autre vocation
Son creuset de sagesses
Devient déraisonnable
Quand il mêle sans cesse
Sournois et convenable
Et dans ce tourbillon
D'ordres et de connivences
Nous approchons le fond
Du gouffre des silences
Et la vie nous revient
Insipide et sévère
Cultiver son jardin
Devient une chimère
Mais je veux espérer
Qu'à l'heure où tout est loi
Nos pensées oubliées
Vont reprendre leurs droits
L'esprit a plus d'un tour
Dans son sac malin
Pour balayer la cour
De ses travers malsains.