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Lloas

1 juin 2011

Histoires de bonhommes, ce soir-là...

Histoire de bonhommes ce soir là

Un petit bonhomme, rond et noir de cheveux et de lunettes, gominé et cravaté, mal installé sur un fauteuil isolé, bave sa culture universitaire, régurgite ses savoirs livresques, postillonne ses fantasmes obsédants comme des vérités universelles.
Le petit bonhomme, rouge de joues et de colère, vexé et divaguant, piégé dans sa pensée trop étroite pour nous, s'énerve sur son auditoire, crie son exaspération, vocifère ses insultes comme des mots libérateurs de son tout personnel égarement.

Un grand bonhomme, maigre et gris de cheveux et de costume, bien coiffé et rangé, mal à l'aise entre femme et homme, se moque des propos lucides, dégrade les raisonnements conscients, condamne la pensée d'autrui comme un juge de l'humanité toute entière.
Le grand bonhomme, blanc de figure et de mépris, indigné et délirant, errant dans sa pensée trop confuse pour nous, ordonne à son auditoire, tonne ses remarques, aboie ses critiques comme des mots libérateurs de son tout personnel isolement.

Lloassignature1er juin An XI

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31 mai 2011

Il a écrit...

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Si je me suis trompé
en disant: je t'aime,
je préfère avoir dit:
je t'aime.

On ne me fera pas envier
celui qui a eu raison
sans aimer.

Philippe Léotard

Philippe Léotard

27 mai 2011

Regard

Regard

Dans l'immense désert de nos vies lacérées
A l'horizon des jours de nos angoisses mornes
Se profile un halot de lumière indomptée
Qu'on aperçoit si faible, d'un regard presque borgne.
D'un côté il fait sombre et le ciel est chargé
De l'autre un soleil vif, inaccessible borne
De nos rêves meurtris, semble vouloir briller
Mais nous devons tourner nos têtes uniformes
Et accepter de voir d'un oeil singulier
Même si nos frayeurs alourdissent nos songes
Et que l'espoir se perd dans nos pensées moroses.
Partageons cette envie de braver le mensonge
Et rendons à nos vies toute leur dignité.

Lloassignature27 mai An XI

19 mai 2011

Les oiseaux de passage

Ô vie heureuse des bourgeois
Qu'avril bourgeonne
Ou que décembre gèle,
Ils sont fiers et contents.

Ce pigeon est aimé,
Trois jours, par sa pigeonne
Ça lui suffit il sait
Que l'amour n'a qu'un temps.

Ce dindon a toujours
Béni sa destinée
Et quand vient le moment
De mourir il faut voir

Cette jeune oie en pleurs
C'est là que je suis née
Je meurs près de ma mère
Et j'ai fait mon devoir.

Elle a fait son devoir
C'est a dire que onques
Elle n'eut de souhait
Impossible elle n'eut

Aucun rêve de lune
Aucun désir de jonque
L'emportant sans rameur
Sur un fleuve inconnu.

Et tous sont ainsi faits
Vivre la même vie
Toujours pour ces gens là
Cela n'est point hideux

Ce canard n'a qu'un bec
Et n'eut jamais envie
Ou de n'en plus avoir
Ou bien d'en avoir deux

Ils n'ont aucun besoin
De baiser sur les lèvres
Et loin des songes vains
Loin des soucis cuisants

Possèdent pour tout coeur
Un vicere sans fièvre
Un coucou régulier
Et garanti dix ans.

Ô les gens bien heureux
Tout à coup dans l'espace
Si haut qu'ils semblent aller
Lentement un grand vol

En forme de triangle
Arrive, plane et passe
Où vont ils? ... qui sont-ils ?
Comme ils sont loins du sol.

Regardez les passer, eux
Ce sont les sauvages
Ils vont où leur desir
Le veut par dessus monts

Et bois, et mers, et vents
Et loin des esclavages
L'air qu'ils boivent
Ferait éclater vos poumons

Regardez les avant
D'atteindre sa chimère
Plus d'un l'aile rompue
Et du sang plein les yeux

Mourra. Ces pauvres gens
Ont aussi femme et mère
Et savent les aimer
Aussi bien que vous, mieux.

Pour choyer cette femme
Et nourrir cette mère
Ils pouvaient devenir
Volailles comme vous

Mais ils sont avant tout
Des fils de la chimère
Des assoiffés d'azur
Des poètes des fous.

Regardez-les vieux coqs
Jeune Oie édifiante
Rien de vous ne pourra
monter aussi haut qu'eux

Et le peu qui viendra
d'eux à vous
C'est leur fiante
Les bourgeois sont troublés
De voir passer les gueux

Regardez-les vieux coqs
Jeune Oie édifiante
Rien de vous ne pourra
monter aussi haut qu'eux

Et le peu qui viendra
d'eux à vous
C'est leur fiante
Les bourgeois sont troublés
De voir passer les gueux.

Mots
Jean Richepin La chanson des gueux, 1876

  musique Georges Brassens

La chanson des gueux (Edition Librairie  illustrée) 01248 Album CD " La religieuse ""La_Religieuse_cover_s200

Cliquer droit_Ouvrir le lien dans un nouvel onglet_pourécouter: http://www.deezer.com/listen-917389

18 mai 2011

Poème pour une peinture.../Henri de Toulouse Lautrec

713px_Portrait_de_Suzanne_Valadon_par_Henri_de_Toulouse_Lautrec_La buveuse_1889_

Mais que regarde-t-elle
De sa bouche boudeuse?
Que voit-elle devant elle
Qui la rend capricieuse?
Mais à quoi pense-t-elle
Pour s'exposer buveuse?

Lassitude
Habitude
Simple jeu.
Ennui
Mépris
Les deux.

La femme a ce regard
De ceux qui ont compris
Que rien n'est bien solide
Tout est dans le liquide...

 

18 mai An XILloassignature

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17 mai 2011

Orangement

Suicide

Trou
Vertige d'épuisement
Tomber
Ne pas se relever
Et ne plus rien tenter
Sinon l'ultime geste
Se donner le mérite
Du devoir accompli
Toujours insuffisant
Vivant
S'accorder la victoire
Puisqu'elle n'est pas possible
Autrement
Ne pas avoir à dire
Pourquoi
Ne plus avoir à taire
Comment
Enfin franchir le pas
Seul maître de son droit
Ne plus demander
Ne plus attendre
Ne plus accepter
Décider
Enfin.
...A la mémoire des suicidés d' Orange...Lloassignature17 mai An XI

14 mai 2011

Paix

Paix

Patience de l'instant
Résistance au silence
Histoire retrouvée

Recueillir le bon temps
Liquider les offenses
Histoire revisitée

Partir et faire semblant
D'une saine apparence
Histoire réinventée

Aimer ce court moment
De timide influence
De l'histoire apaisée.

Revivre intensément
En totale confiance
L'histoire pacifiée.

Lloassignature14 mai An XI

13 mai 2011

Lettres

Sans_titre_1

R ejetés
O
ubliés
M
altraités

Se souviennent...

de L'aile du papillon.

Lloassignature13 mai An XI

5 mai 2011

La vie ne m'apprend rien

Qui ose dire qu'il peut m'apprendre les sentiments
Ou me montrer ce qu'il faut faire pour être grand
Qui peut changer ce que je porte dans mon sang

Qui a le droit de m'interdire d'être vivant
De quel côté se trouvent les bons ou les méchants
Leurs évangiles ont fait de moi un non-croyant

La vie ne m'apprend rien
Je voulais juste un peu parler, choisir un train
La vie ne m'apprend rien
J'aimerai tellement m'accrocher, prendre un chemin
Prendre un chemin

Mais je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là
Les lois ne font plus les hommes
Mais quelques hommes font la loi
Et je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là

À ceux qui croient que mon argent endort ma tête
Je dis qu'il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête
Ils croient peut-être que la liberté s'achète

Que reste-t-il des idéaux sous la mitraille
Quand les prêcheurs sont à l'abri de la bataille
La vie des morts n'est plus sauvée par des médailles

La vie ne m'apprend rien
Je voulais juste un peu parler, choisir un train
La vie ne m'apprend rien
J'aimerai tellement m'accrocher, prendre un chemin
Prendre un chemin

Je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là
Les lois ne font plus les hommes
Mais quelques hommes font la loi
Et je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là

La vie ne m'apprend rien

Mots et musique

Daniel Balavoine

Album CD "Intégrale des albums originaux"   41gCPP_A4lL

Ecouter: http://www.deezer.com/listen-886323

20 avril 2011

Comme une délivrance

Comme_une_d_livrance

La limite est confuse
Et l'âme est embuée
La mémoire est diffuse
Mais le jour s'est levé
Tous les espoirs promis
Tous les rêves permis.

Mais sais-tu tout cela
Toi, tranquille, qui dors?
Savoir... si tu es là
Savoir... si tu souris
Savoir... si tu la vois
Ma mission accomplie.


Au delà des ragots
Et des mal pensants
Je me suis mise à dos
Une foule de gens
J'ai appris les rancoeurs
J'ai laissé sur la route
De prestigieux bonheurs
Mais je n'ai plus de doute
Les trois quarts de la Terre
Peuvent me condamner
Le reste, petit frère
Tentera d'apprécier.

Je voulais te garder
Le plus dur à gagner
Sans réponse aux questions
Sans plainte, sans pardon
Toute la volonté
De la fidélité.
Droit devant, sans repère
Afin qu'elle reste entière
Afin qu'elle nous unisse
Afin qu'elle réussisse
Inéluctablement
Indestructiblement
A remplir nos absences
Renvoyer nos souffrances
Et vivre notre chance
Comme une délivrance...

Lloassignature18 avril An XI

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