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Lloas

5 avril 2011

La clef

une_clef

Une clef...
çà n'a l'air de rien
comme çà
Une clef...

Quand çà claque, çà menace de la "prison"
Quand on la prend "des champs", çà peut apporter la liberté
Quand on trouve celle "de la réussite", çà peut satisfaire l'envie
Quand on reçoit celle "du bonheur", çà peut faire espérer
Quand on y croit, ça peut être celle "du paradis"

Mais une clef...
C'est bien plus simple,
une clef...
Surtout plus sûr,
une clef...
Quand elle ouvre une porte,
la plus importante des portes;
celle qui  fait entrer,
enfin,
Chez Soi.

...Pour Valérie, Loeva, Maxime...  Lloassignature 5 avril An XI

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28 mars 2011

Rencontre

Rencontre

Petit bout de sourire
Petit goût de plaisir
Petit  bouquet de miel
Petit grain de soleil
Petit coin d'arc en ciel
Petit battement d'aile
Petit parfum de fleur
Petit feu de douceur
Petit air de musique
Petit refrain magique
Petit morceau de coeur
Grand moment de bonheur.

...Pour petite Noémie...Lloassignature28 Mars An XI  

17 mars 2011

Il écrivait..."Une ivresse d'atrocité universelle"

Il est impossible de parcourir une gazette quelconque, de n'importe quel jour, ou quel mois, ou quelle année, sans y trouver, à chaque ligne, les signes de la perversité humaine la plus épouvantable, en même temps que les vanteries les plus surprenantes de probité, de bonté, de charité, et les affirmations les plus effrontées relatives au progrès et à la civilisation.
Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle.
Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas de chaque matin. Tout, en ce monde, sue le crime: le journal, la muraille, le visage de l'homme.
Je ne comprends pas qu'une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de dégoût.

_Charles Baudelaire_

A huit mots près...Merci Monsieur Baudelaire!

Il est impossible de regarder une télévision quelconque, de n'importe quel jour, ou quel mois, ou quelle année, sans y trouver, à chaque image, les signes de la perversité humaine la plus épouvantable, en même temps que les vanteries les plus surprenantes de probité, de bonté, de charité, et les affirmations les plus effrontées relatives au progrès et à la civilisation.
Tout journal télévisé, de la première image à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle.
Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas de chaque soir. Tout, en ce monde, sue le crime: le journal, la muraille, le visage de l'homme.
Je ne comprends pas qu'un oeil pur puisse regarder un journal télévisé sans une convulsion de dégoût.

Texte transformé Lloassignature

14 mars 2011

Fuir le bonheur

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
que le ciel azuré vire au mauve
penser ou passer à autre chose
vaudrait mieux
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
se dire qu'il y a over the rainbow
toujours plus haut le soleil above
radieux
Croire aux cieux croire aux dieux
même quand tout nous semble odieux
que notre coeur est mis à sang et à feu

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
comme une p’tite souris dans un coin d'alcôve
apercevoir le bout de sa queue rose
ses yeux fiévreux
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve

se dire qu'il y a over the rainbow
toujours plus haut le soleil above
radieux
Croire aux cieux croire aux dieux
même quand tout nous semble odieux
que notre coeur est mis à sang et à feu

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
avoir parfois envie de crier sauve

qui peut savoir jusqu'au fond des choses
est malheureux
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
se dire qu'il y a over the rainbow
toujours plus haut le soleil above
radieux
Croire aux cieux croire aux dieux
même quand tout nous semble odieux
que notre coeur est mis à sang et à feu

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
dis-moi qu' tu m'aimes encore si tu l'oses
j'aimerais que tu  trouves autre chose
de mieux
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
se dire qu'il y a over the rainbow

toujours plus haut le soleil above
radieux.

Mots et musique


Serge Gainsbourg

Interprète: Jane Birkin

Album CD "Anthologie" u0044006357829

Ecouter: http://www.deezer.com/listen-7321337

11 mars 2011

Inégale confiance

In_gale_confiance

Une rue de la ville
Une femme bien mise
Ses enfants dans les reins
Et sur l’autre trottoir
Une petite mère
Aux deux bambins.

Dans la rue de la ville
La dame collier de perles
Marche d’un pas pressé
Le regard droit tendu
Vers son seul objectif
Les gamins courent derrière
Ahuris, dépassés
Par l’envol maternel.

La mère aux deux bambins
Retient son pas urgent
Elle serre dans ses deux mains
Ses petits doux rêveurs
Leur évite les pièges
De la chaussée malpropre
Malgré l’angoisse vive
De ne pas arriver.

Entre ses deux mamans
Laquelle choisirions-nous
Si nous étions enfant?

La belle dame élégante
Et le confort solide
De ses fringants atours ?
Ou la femme soumise
A la santé des siens
Qui s’inquiète un peu trop ?

De notre époque
Sotte et surfaite à loisir
Il sortira le choix
D’une mère élégante
C’est plus fort et plus beau
Surtout moins encombrant.

La deuxième sans doute
A moins de volonté
Elle se laisse embarquer
Dans ses envies de voir
Ses enfants en santé.
Mais seront-ils heureux ?

La confiance en la belle
Est d’office accordée
On ne cherchera pas
Si elle fait bien ou pas
Sa splendeur est garante
De toutes ses erreurs.

C’est donc à la deuxième
Que l’on va demander
Des comptes et des détails
Sur sa façon de vivre
Si elle a tout prévu
Si elle sait ce qu’elle fait…

...Pour Valérie... Lloassignature11 mars An XI

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22 février 2011

Quand...

Quand

 

Quand au creux de son ventre

On a la déchirure

Quand au fond de sa vie

On a la forfaiture

 

Que peut-on accorder

Au bien et même au mal ?

Que peut-on accepter

Des droits et des travers ?

Que peut-on pardonner

Du bon ou du mauvais ?

 

Quand on a l’écorchure

La puante blessure

De ses rêves d’enfant

 

Que peut-on faire admettre

Des désobéissances ?

Que peut-on faire comprendre

De chaque résistance ?

Que peut-on espérer

Des Enchantés ?

Lloassignature 22 février An XI

 

 

8 février 2011

A petits pas

petits_pas

Ils vont vers l’horizon qui s’approche et se perd

Ils veulent garder le temps, ralentissent leur marche

Ils n’ont plus de hasard, leur destin est tracé

Ils bredouillent des mots qui n’ont plus d’avenir.

 

Ils ruminent leur vie pour mieux la retenir

Ils retracent l’histoire du chemin parcouru

A petits pas

A petits pas courbés

A petits pas passés

A petits pas usés

 

Ils n’ont plus peur de rien si ce n’est du faux pas

Qui va les bousculer, les faire vaciller

Et les faire s’allonger pour commencer le sombre

L’inéluctable sort qu’ils ont tant redouté.

 

Ils s'exposent plus beaux, fiers et décidément

Courageux et vivants sans perte de mémoire

A petits pas

A petits pas chantés

A petits pas dansés

A petits pas volés

 

Alors la force vive qui les a fait venir

Dans un dernier sursaut va leur faire espérer

Que tout n’est pas conclu, qu’ils ont encore le choix

Qu’ils vont pouvoir encore faire éclater les chaînes.

 

Reclus dans leur faiblesse, dépendants des plus frais

Soumis au bon vouloir des solides debout

A petits pas

A petits pas boudeurs

A petits pas moqueurs

A petits pas vengeurs

 

Mais la force du vent venu d’on ne sait où

Va les pousser au bout de leur route insoumise

Ils se laissent emporter vers l’olympe limpide

Qu’on leur a tant promis.

 

Repos imaginé du dernier paysage

Dont ils doutent à l’heure où

Ils vont y arriver

A petits pas…

Lloassignature 8 février An XI

 

 

7 février 2011

Grand âge et bas âge mêlés

Mon âme est faite ainsi que jamais ni l'idée,
Ni l'homme, quels qu'ils soient, ne l'ont intimidée;
Toujours mon coeur, qui n'a ni bible ni koran,
Dédaigna le sophiste et brava le tyran;
Je suis sans épouvante étant sans convoitise;
La peur ne m'éteint pas et l'honneur seul m'attise;
J'ai l'ankylose altière et lourde du rocher;
Il est fort malaisé de me faire marcher
Par désir en avant ou par crainte en arrière;
Je résiste à la force et cède à la prière,
Mais les biens d'ici-bas font sur moi peu d'effet;
Et je déclare, amis, que je suis satisfait,
Que mon ambition suprême est assouvie,
Que je me reconnais payé dans cette vie,
Et que les dieux cléments ont comblé tous mes voeux.

Tant que sur cette terre, où vraiment je ne veux
Ni socle olympien, ni colonne trajane,
On ne m'ôtera pas le sourire de Jeanne.

Victor Hugo

 

L'art d'être grand-père (collection Mille et une nuits) hugo_grand_p_re

2 février 2011

" Quand une porte se ferme, une autre s'ouvre."

Illustration_Gustave DoréGustave_Dor_

antoine_Coypel Carton de tapisserie_Antoine Coypel

Huile sur toile_Honoré Daumier  Honor__Daumier

Gravure sur cuivre_Salvador Dali0148_N_B_CINQ_PORTRAIT_Don_

Encre sur papier_Jean CocteauJean_Cocteau_Don_Quichotte

Peinture au latex sur toile_Sigmar Polkepolke_don_quichotte_peinture_au_latex_sur_toile_1968_1276966366

___________________________________Don Quichotte______

26 janvier 2011

Je regrette le temps où je l'entendais

Quand j'étais enfant, ma chère Aurore, j'étais très tourmentée de ne pouvoir saisir ce que les fleurs se disaient entre elles. Mon professeur de botanique m'assurait qu'elles ne disaient rien ; soit qu'il fût sourd, soit qu'il ne voulût pas me dire la vérité, il jurait qu'elles ne disaient rien du tout.
Je savais bien le contraire. Je les entendais babiller confusément, surtout à la rosée du soir ; mais elles parlaient trop bas pour que je pusse distinguer leurs paroles ; et puis elles étaient méfiantes, et, quand je passais près des plates-bandes du jardin ou sur le sentier du pré, elles s'avertissaient par une espèce de psitt, qui courait de l'une à l'autre. C'était comme si l'on eût dit sur toute la ligne : «Attention, taisons-nous ! voilà l'enfant curieux qui nous écoute».

Je m'y obstinai. Je m'exerçai à marcher si doucement, sans frôler le plus petit brin d'herbe, qu'elles ne m'entendirent plus et que je pus m'avancer tout près, tout près ; alors, en me baissant sous l'ombre des arbres pour qu'elles ne vissent pas la mienne, je saisis enfin des paroles articulées.

Il fallait beaucoup d'attention ; c'était de si petites voix, si douces, si fines, que la moindre brise les emportait et que le bourdonnement des sphinx et des noctuelles les couvrait absolument.

Je ne sais pas quelle langue elles parlaient. Ce n'était ni le français, ni le latin qu'on m'apprenait alors ; mais il se trouva que je comprenais fort bien. Il me sembla même que je comprenais mieux ce langage que tout ce que j'avais entendu jusqu'alors.

.../...

Quand je racontai à mon précepteur ce que j'avais entendu, il déclara que j'étais malade et qu'il fallait m'administrer un purgatif. Mais ma grand'mère m'en préserva en lui disant :

- Je vous plains si vous n'avez jamais entendu ce que disent les roses. Quant à moi, je regrette le temps où je l'entendais. C'est une faculté de l'enfance. Prenez garde de confondre les facultés avec les maladies !

George Sand

Contes d'une grand-mère (Edition De Borré)

contes-d-une-grand-mere-3093122-250-400

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