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Lloas

4 août 2010

Ecrire pour ne pas mourir

Que je sois née d'hier ou d'avant le déluge,

j'ai souvent l'impression de tout recommencer.

Que j'ai pris ma revanche ou bien trouvé refuge,

dans mes chansons, toujours, j'ai voulu exister.

Que vous sachiez de moi ce que j'en veux bien dire,

que vous soyez fidèles ou bien simples passants

et que nous en soyons justes au premier sourire,

sachez ce qui, pour moi, est le plus important.

Oui, le plus important.

Ecrire pour ne pas mourir,

écrire, sagesse ou délire,

écrire pour tenter de dire,

dire tout ce qui m'a blessée,

dire tout ce qui m'a sauvée,

écrire et me débarrasser.

Ecrire pour ne pas sombrer,

écrire, au lieu de tournoyer,

écrire et ne jamais pleurer,

rien que des larmes de stylo

qui viennent se changer en mots

pour me tenir le cœur au chaud.

Que je vive cent ans ou bien quelques décades

je ne supporte pas de voir le temps passer.

On arpente sa vie au pas de promenade

et puis on s'aperçoit qu'il faudra se presser.

Que vous soyez tranquilles ou pleins d'inquiétude,

ce que je vais vous dire, vous le comprendrez :

En mettant bout à bout toutes nos solitudes,

on pourrait se sentir un peu moins effrayés,

un peu moins effrayés.

Ecrire pour ne pas mourir,

écrire, tendresse ou plaisir,

écrire pour tenter de dire,

dire tout ce que j'ai compris,

dire l'amour et le mépris

écrire, me sauver de l'oubli.

Ecrire pour tout raconter,

écrire au lieu de regretter,

écrire et ne rien oublier,

et même inventer quelques rêves

de ceux qui empêchent qu'on crève

quand l'écriture, un jour, s'achève.

 

Qu’on m'écoute, en passant, d'une oreille distraite,

ou qu'on ait l'impression de trop me ressembler,

je voudrais que ces mots qui me sont une fête,

on ne se dépêche pas d'aller les oublier

Que vous soyez critiques ou plein de bienveillance,

je ne recherche pas toujours ce qui vous plait.

Quand je soigne mes mots, c'est à moi que je pense.

Je veux me regarder sans honte et sans regrets,

sans honte et sans regrets.

Ecrire pour ne pas mourir,

écrire, grimacer, sourire,

écrire et ne pas me dédire,

Dire ce que je n'ai su faire

dire pour ne pas me défaire,

écrire, habiller ma colère.

Ecrire pour être égoïste,

écrire ce qui me résiste,

écrire et ne pas vivre triste

et me dissoudre dans les mots

qui soient ma joie et mon repos.

Ecrire et pas me foutre à l'eau.

Et me dissoudre dans les mots

qui soient ma joie et mon repos.

Ecrire et pas me foutre à l'eau.

Ecrire pour ne pas mourir,

pour ne pas mourir.

MOTS et musique

Anne Sylvestre

 

 

Album CD "Ecrire pour ne pas mourir" anne_sylvestre

Cliquer droit_Ouvrir le lien dans un nouvel onglet_pour écouter: http://www.deezer.com/listen-229815

 

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8 juillet 2010

Poème pour une peinture.../ Claude Monet

gondoles_a_venise_monet_claude_Gondoles à Venise_1908

Venise abandonnée

Ventre gonflé de mer et de Casanova

Au poteau prisonnière de ses riches forçats

Amour glissant ses bras de lagune pesante

Fidélité boueuse que le cœur désenchante

Colère mauve des regrets, noire des oublis du temps

Calée sous le ciel rose illuminé des vents

Couchée sur l’eau blessée des infidélités

Funestes trahisons de la duplicité

Témoin désavoué de la tartufferie

Harmonie moribonde de Venise en débris.

 

signature_Lloas 8 juillet An X

7 juillet 2010

Deux enfants dans un champ

Deux enfants dans un champ

Deux enfants dans un champ

Pas plus hauts que les herbes

Cachés dans l’onde verte

Se suivant sans comprendre

Manteau en piqué blanc

Petite robe sombre

Loin de leur avenir

Ne sachant où ils vont

Ils marchent en hésitant

L’un pour rattraper l’autre

Ils vont en s’assurant

Que l’autre est toujours là

 

Ils se donnent et se gardent

L’envie, le choix, le temps,

Pour les vivre debout

Mais toujours côte à côte

Ils sont sûrs de leurs pas

Tant qu’ils seront ensemble

A l’infinie tendresse

De cette image floue

La rudesse du temps

Déchiré en deux mondes

Et puis ces deux enfants

Pas plus grands que la vie…

 

signature_Lloas 7 juillet An X, pour Toi et Moi...

6 juillet 2010

Un homme heureux

Pourquoi les gens qui s'aiment

Sont-ils toujours un peu les mêmes?

Ils ont quand ils s'en viennent

Le même regard d'un seul désir pour deux

Ce sont des gens heureux

Pourquoi les gens qui s'aiment

Sont-ils toujours un peu les mêmes?

Quand ils ont leurs problèmes

Ben y'a rien à dire

Y'a rien à faire pour eux

Ce sont des gens qui s'aiment

Et moi j'te connais à peine

Mais ce s'rait une veine

Qu'on s'en aille un peu comme eux

On pourrait se faire sans qu'ça gêne

De la place pour deux

Mais si ça n'vaut pas la peine

Que j'y revienne

Il faut me l'dire au fond des yeux

Quelque soit le temps que ça prenne

Quelque soit l'enjeu

Je veux être un homme heureux

Pourquoi les gens qui s'aiment

Sont-ils toujours un peu rebelles?

Ils ont un monde à eux

Que rien n'oblige à ressembler à ceux

Qu'on nous donne en modèle

Pourquoi les gens qui s'aiment

Sont-ils toujours un peu cruels?

Quand ils vous parlent d'eux

Y'a quelque chose qui vous éloigne un peu

Ce sont des choses humaines

Et moi j'te connais à peine

Mais ce s'rait une veine

Qu'on s'en aille un peu comme eux

On pourrait se faire sans qu'ça gêne

De la place pour deux

Mais si ça n'vaut pas la peine

Que j'y revienne

Il faut me l'dire au fond des yeux

Quelque soit le temps que ça prenne

Quelque soit l'enjeu

Je veux être un homme heureux

Je veux être un homme heureux

Je veux être un homme heureux.

MOTS et Musique

William Sheller

Album CD "Parade au cirque royal" 39345134_encoding_jpg_size_300_fallback_defaultImage

ECOUTER...

5 juillet 2010

Juste quelqu'un de bien

Debout devant ses illusions

Une femme que plus rien ne dérange

Détenue de son abandon

Son ennui lui donne le change

Que retient elle de sa vie

Qu'elle pourrait revoir en peinture

Dans un joli cadre verni

En évidence sur un mur

Un mariage en Technicolor

Un couple dans les tons pastels

Assez d'argent sans trop d'efforts

Pour deux trois folies mensuelles

Elle a rêvé comme tout le monde

Qu'elle tutoierait quelques vedettes

Mais ses rêves en elle se fondent

Maintenant son espoir serait d'être

Juste quelqu'un de bien

Quelqu'un de bien

Le cœur à portée de main

Juste quelqu'un de bien

Sans grand destin

Une amie à qui l'on tient

Juste quelqu'un de bien

Quelqu'un de bien

Il m'arrive aussi de ces heures

Où ma vie se penche sur le vide

Coupés tous les bruits du moteur

Au dessus de terres arides

Je plane à l'aube d'un malaise

Comme un soleil qui veut du mal

Aucune réponse n'apaise

Mes questions à la verticale

J'dis bonjour à la boulangère

Je tiens la porte à la vieille dame

Des fleurs pour la fête des mères

Et ce week-end à Amsterdam

Pour que tu m'aimes encore un peu

Quand je n'attends que du mépris

A l'heure où s'enfuit le Bon Dieu

Qui pourrait me dire si je suis

Juste quelqu'un de bien

Quelqu'un de bien

Le cœur à portée de main

Juste quelqu'un de bien

Sans grand destin

Une amie à qui l'on tient

Juste quelqu'un de bien

Quelqu'un de bien

J'aime à penser que tous les hommes

S'arrêtent parfois de poursuivre

L'ambition de marcher sur Rome

Et connaissent la peur de vivre

Sur le bas-côté de la route

Sur la bande d'arrêt d'urgence

Comme des gens qui parlent et qui doutent

D'être au-delà des apparences

Juste quelqu'un de bien

Quelqu'un de bien

Le cœur à portée de main
Juste quelqu'un de bien

Sans grand destin

Une amie à qui l'on tient

Juste quelqu'un de bien

Quelqu'un de bien

Mots et musique

Kent

 

 

Interprète: Enzo Enzo

 

Album CD "Deux" enzo_enzo

ECOUTER...

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4 juillet 2010

Si tu aimes Camille...

C’est que tu portes les douceurs de la terre

Que tu es capable de façonner l’humanité

Qu’au moins tu essaies

 

C'est que tu sens en toi les libertés féminines

Que tu les sculptes à ton image

Qu’au moins tu le tentes

 

C'est que tu es capable de partager

Que tu donnes de toi

Qu’au moins tu t’y hasardes

 

C'est que tu veux être sincère

Que tu ne mens pas

Qu’au moins tu le risques

 

C'est que tu ne peux vivre sans tes convictions

Que tu y crois fort

Qu’au moins tu les expérimentes

 

C'est que tu ne comprends pas l’injustice

Que tu la refuses

Qu’au moins tu l’éprouves

 

C'est que tu aimes la vie

Que tu la veux jolie

Si çà te mène à la folie

 

Tu peux comprendre Camille...

 

signature_Lloas 4 juillet An X, pour Martine.L

avec Camille Claudel

 

Les_causeuses_CC

28 juin 2010

Berceuse pour adultes

Depuis qu'on a vieilli

Y'a plus d'marchand de sable

Assis au bord du lit

Pour nous chanter ses fables

Au début de la nuit

Comme à l'aube de nos vies

Depuis qu'on a vieilli

Qu'on n'est plus fille et garçon

On aime bien se rappeler

Qu'on a vaincu les dragons

On n’ose plus y rêver

Les héros sont fatigués

Y'a pas d'berceuse pour adultes

Parce qu'on a voulu grandir

On avale notre pilule

On a besoin pour dormir

Parce qu'on s'est laissés vieillir
Y'a pas d'berceuse pour les grands

Parce qu'on a tous voulu fuir

Ce qui reste en nous d'enfant

On n'peut plus s'assoupir

Avec ce tendre sourire

Parce qu'on s'est laissés vieillir

Depuis qu'on a vieilli

Tous nos souvenirs figés

Dans un album jauni

Vont pas pour nous s'animer

Pour redonner d'la vie

A nos pauvres yeux cernés

Depuis qu'on a vieilli

Et qu'on travaille pour payer

Notre p'tit bout d'paradis

On rêve d'être bercés

Par d'autres bras meurtris

Pour un moment de répit

 

Y'a pas d'berceuse pour adultes

Parce qu'on a voulu grandir

On avale notre pilule

On a besoin pour dormir

Parce qu'on s'est laissés vieillir

Y'a pas d'berceuse pour les grands

Parce qu'on a tous voulu fuir

Ce qui reste en nous d'enfant

On n'peut plus s'assoupir

Avec ce tendre sourire

Parce qu'on s'est laissés vieillir

Depuis qu'on a vieilli

Et que des corps étrangers

Sont v’nus souiller nos lits
Sans jamais y rester

Un p'tit bout d'insomnie

Qu'on voudrait bien partager

 

Depuis qu'on a vieilli

Et que ça nous prend deux souffles

Pour éteindre les bougies

Y'a ce cri qu'on étouffe

Dans le silence de nos nuits

Où nos sanglots s'engouffrent

 

Y'a pas d'berceuse pour adultes

Parce qu'on a voulu grandir

On avale notre pilule

On a besoin pour dormir

Parce qu'on s'est laissés vieillir

Y'a pas d'berceuse pour les grands

Parce qu'on a tous voulu fuir

Ce qui reste en nous d'enfant

On n'peut plus s'assoupir

Avec ce tendre sourire

 

Y'a pas d'berceuse pour adultes

Parce qu'on a voulu grandir

On avale notre pilule

On a besoin pour dormir

Parce qu'on s'est laissés vieillir

 

Parce qu'on s'est laissés vieillir...

Mots et musique

 

Lynda Lemay

Album CD "Ylynda_lemay

Cliquer droit_Ouvrir le lien dans un nouvel onglet_Pour écouter: http://www.deezer.com/listen-729904

24 juin 2010

La mémoire

la_m_moire

Dans la mémoire du monde

Les orages des jours

S’étirent à l’infini

Les nuages et les pluies

S’écartèlent en tempêtes

Les brouillards et les nuits

S’enfouissent dans les rêves

 

Dans la mémoire des cœurs

Les sourires familiers

Se perdent dans le temps

 

Tous les rires et les voix

S’ensommeillent en murmures

Tous les mots et les chants

Se taisent peu à peu

Un seul après midi

Sous le grand catalpa

Et tout est bouleversé…

 

 ...Pour Danielle...signature_Lloas 24 juin An X

 

11 juin 2010

Pensée du jour

pensée du jour_1

Que me vaut tout l'or du monde? Une foule d'amis qui m'abandonneront, le malheur venu.

signature_Lloas

6 juin 2010

Aveu cybernétique

avoeu cybernétique

Gargarisme expiatoire de pensées toutes plus humaines les unes que les autres ! S’enorgueillir de soi en faisant circuler des histoires toutes plus belles les unes que les autres ! Se montrer  solidaire en offrant des contes tous plus émouvants les uns que les autres ! Laisser croire que l’on vit  ensemble, simplement en glissant sur la vague de l’internet béni de je ne sais quel  dieu!

 

Toute cette conscience aride qui se veut généreuse et qui ne demande qu’un « clic », pour tout effacer : les peines, les malheurs, les angoisses de l’autre ; lui apporter la joie, le bonheur ou l’espoir de se consoler, de se dépasser, de se rassurer avec quelques magnifiques images d’un monde extraordinaire, quelques phrases frappantes empruntées au cœur le plus sensible accompagnées de musiques bouleversantes sorties d’un répertoire on ne peut plus romantique…

Cette offrande incomparable de l’informatique qui jette dans l’espace les plus beaux sentiments humains et qui se pense honnête et compréhensive, juste par ce tout petit geste qui ne demande qu’une seconde de vie, jusqu’à même en retirer une fierté manifestement reconnue…

 

Une chose obligatoirement vitale et par conséquent essentielle à l’époque des discours, magistralement dépouillés d'actes simples et bienveillants qui prouveraient l'identique mais qui demanderaient de renier le confort égoïste de chacun au profit de l’autre…

Une obscénité de l’humanité, un vague sentiment de  droit sans le devoir, un pas de géant vers l’absurdité  avec, en bordure de la route, cette complète indifférence pour celui qui reçoit tous ces bons sentiments sur écran et qui sera taxé d’ingratitude s’il n’en est pas satisfait… 

 

Pire, il deviendra injuste s’il ne l’apprécie pas à sa valeur de preuve de compassion, comme si ces envois télématiques étaient la récompense à la faiblesse...

Avec, en prime, comme une discrète mais discourtoise leçon de morale : si tu ne te sors pas de tes peines, de tes malheurs, de tes angoisses c’est parce que tu le refuses et que tu as mal appris ou pas compris ce qu’est l’essence même de la vie, au fil de ces pensées, ces histoires, ces contes qui devraient suffire à te consoler, à te dépasser, à te rassurer ; douce hypocrisie qui renverse les rôles pour satisfaire son désir de partage qu’elle n’arrive plus à réaliser autrement, en oubliant qu’en toile de fond il y a ce constat profond, actuel et définitivement cybernétique mais inavouable : « C’est tout ce que je peux faire… »

 

signature_Lloas6 juin An X

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