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Lloas
15 mai 2010

Jaurès

Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s’appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents
Entre l’absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d’être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître

Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?

On ne peut pas dire qu’ils furent esclaves
De là à dire qu’ils ont vécu
Lorsque l’on part aussi vaincu
C’est dur de sortir de l’enclave
Et pourtant l’espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux yeux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu’à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur

Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?

Si par malheur ils survivaient
C’était pour partir à la guerre
C’était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu’ils aillent ouvrir au champ d’horreur
Leurs vingt ans qui n’avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l’ombre d’un souvenir
Le temps du souffle d’un soupir

Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?

Mots et musique

Jacques Brel

Album CD "Les Marquises" Brel Jaurès

Cliquer droit _ouvrir le lien dans un nouvel onglet_ pour écouter: http://www.deezer.com/music/track/2296837

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6 avril 2010

Rue du rêve

Je n'étais pas très bon élève
Et je suis mauvais citoyen
Mais j'ai ma chambre rue du rêve
Et mon bureau rue des copains
On ne va pas si vous sonnez
Vous dire on a déjà donné
Et l'on attendra rien du tout
Du genre: c'est gentil chez vous
Les mots, on s'en fout.

Le monde me dit marche ou crève
Je marche lorsque je veux bien
Mais j'ai ma chambre rue du rêve
Et mon bureau rue des copains
Tiens prends un verre et assieds-toi
Raconte-nous n'importe quoi
Et chante un truc à rendre fou
Les gens mille étages au-dessous
Les gens, on s'en fout.

Parfois lorsque le jour se lève
J'ai des envies d'aller plus loin
Mais j'ai ma chambre rue du rêve
Et mon bureau rue des copains
Tiens toi la fille qui parlait
De Marylin et de cachets
Joue pas ton rôle jusqu'au bout
Fais l'amour et pleure un bon coup
La mort on s'en fout

Je n'étais pas très bon élève
Et je suis mauvais citoyen
Mais j'ai ma chambre rue du rêve
Et mon bureau rue des copains
Et quelquefois dans mon salon
Bien installé dans mes chaussons
Et seul sans toi, sans lui, sans vous
Je parle à mon miroir trop flou
Je sais qu'il s'en fout.

Mots:  Claude Lemesle

musique: Alice Dona

Interprète: Serge Reggiani

 

Album CD "La chanson de Paull"  reggiani_2

ECOUTER...

14 janvier 2010

Il nous faut regarder

Derrière la saleté
S'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés
Et les visages mous
Au-delà de ces mains
Ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poing levé
Plus loin que les frontières
Qui sont de barbelés
Plus loin que la misère
Il nous faut regarder

Il nous faut regarder
Ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleuté
Les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient

 

L'ami qu'on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient


Par-delà le concert
Des sanglots et des pleurs
Et des cris de colère
Des hommes qui ont peur
Par-delà le vacarme
Des rues et des chantiers
Des sirènes d'alarme
Des jurons de charretier
Plus fort que les enfants
Qui racontent les guerres
Et plus fort que les grands
Qui nous les ont fait faire

Il nous faut écouter
L'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'été
Le sang qui monte en soi
Les berceuses des mères
Les prières des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement

 

Les berceuses des mères
Les prières des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement

Mots et musique

Jacques Brel

Album CD "De l'abbé brel au grand jacques" Collection Patrimoine de_l_abb__brel

 

Cliquer droit_ouvrir le lien dans un nouvel onglet_pour écouter:http://www.deezer.com/listen-293541

27 décembre 2009

Jus de pomme et Gitane en chocolat...

Jus de pomme et gitane en chocolat

Une chorale de petits "Serge Gainsbourg"

 

ECOUTER et VOIR

21 décembre 2009

Melocoton

Melocoton et Boule d’Or
Deux gosses dans un jardin ...

Melocoton, où elle est Maman ?
J’en sais rien; viens, donne-moi la main
Pour aller où ?
J’en sais rien, viens

Papa il a une grosse voix
Tu crois qu’on saura parler comme ça ?
J’en sais rien ; viens, donne-moi la main

Melocoton, Mémé elle rit souvent
Tu crois qu’elle est toujours contente ?
J’en sais rien ; viens, donne-moi la main 

Perrine, elle est grande, presque comme Maman
Pourquoi elle joue pas avec moi ?
J’en sais rien ; viens, donne-moi la main

Christophe il est grand, mais pas comme Papa
Pourquoi ?
J’en sais rien ; viens, donne-moi la main

Dis Melocoton, tu crois qu’ils nous aiment ?
Ma petite Boule d’Or, j’en sais rien
Viens...  donne-moi la main

Mots et musique

 Colette Magny

Album CD "Trésors chansons françaises" tr_sors_chansons_fran_aises

Cliquer droit_Ouvrir le ien dans un nouvel onglet_Pour écouter: http://www.deezer.com/listen-566733

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25 novembre 2009

L'amitié

Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la Terre

Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors, ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi, tu viendras

Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse

Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne
S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines

Alors, peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois.

Mots et musique

 Françoise Hardy

Album CD "Greatest Hits"  fran_oise_Hardy

Ecouter: http://www.deezer.com/listen-539791 :

10 novembre 2009

Mon vieux pataud

Rouillé perclus courbé sur son bâton de chêne
Quand Butaud l'braconnier dut r'noncer à l'affût
Bien qu'on ne l'aimât guère vu son âge et sa gène
Au bureau d'Bienfaisance tout d'même on l'secourut
Au cabaret jamais on ne le voyait boire
Il passait fier avec son chien causant quéqu'fois
Pour dire que l'assistance étant obligatoire
C'est sans honte qu'il touchait son s'cours au bout d'chaque mois
Puis il sifflait son chien allons mon vieux Pataud
Et tous deux s'en allaient le vieux parlant tout haut

Mon vieux Pataud toi qu'est qu'une bête
T'es bien meilleur que certaines gens
T'as pas deux sous d'malice en tête
Quand tu veux mordre on voit tes dents
Tandis qu'les hommes bêtes à deux pattes
Sous des sourires cachant leurs crocs
A l'instant même où ça vous flatte
Ça vous mang'rait cœur et boyaux
Personne nous deux Pataud n'a pu nous humilier
Moi j'n'ai jamais eu d'maître et toi t'as pas d'collier

Un jour comme il sortait du bureau d'Bienfaisance
Il salua m'sieur l'maire qui dit bonjour Butaud
Tiens c'est à toi c'chien là oui dit l'vieux sans méfiance
Un' brav' bête presqu'aussi vieille qu'moi n'est ce pas Pataud
J'comprends répondit l'maire c'est un ancien complice
On s'aime pardi seul'ment Butaud moi j'te préviens
Entre tes s'scours et ton cabot faut qu'tu choisisses
L'argent des indigents n'est pas fait pour les chiens
Et comme le vieux n'voulait en faire qu'à sa tête
On résolut d'comprendre mieux qu'lui ses intérêts
Un soir donc lâchement on tira sur la bête
Qui toute sanglante vint s'étendre auprès des ch'nets
Alors le vieux Butaud saisit sa cartouchière
Il arma son fusil en grondant assassins
Mais Pataud fit entendre une plainte légère
Et le vieux en pleurant se pencha sur son chien
Et comme la bête semblait lui dire achève-moi
Le bonhomme à genoux fit un signe de croix

Mon vieux Pataud nous sommes trop bêtes
Pour comprendr' quéqu'chose à la loi
Finissons en la charge est prête
Un coup pour toi un coup pour moi
Pataud on va partir ensemble
Au pays d'où qu'personn' ne r'vient
Mon Dieu mon Dieu tout d'même j'en tremble
Pardonn' moi Pataud tiens toi bien
Et c'est comme ça qu'l'on vit doucement dans les cieux
Monter l'âme d'un chien avec l'âme d'un gueux.

MOTS Raoul Le Peltier

musique Albert Valsien

mon vieux pataud

Interprète Berthe Sylva

Album CD "Les légendes de la chanson française" mon_vieux_pataud

 ECOUTER...

2 novembre 2009

Voir un ami pleurer

Bien sûr, il y a les guerres d'Irlande
Et les peuplades sans musique
Bien sûr, tout ce manque de tendre
Et il n'y a plus d'Amérique
Bien sûr, l'argent n'a pas d'odeur
Mais pas d'odeur vous monte au nez
Bien sûr, on marche sur les fleurs
Mais, mais voir un ami pleurer !

Bien sûr, il y a nos défaites
Et puis la mort qui est tout au bout
Nos corps inclinent déjà la tête
Étonnés d'être encore debout
Bien sûr, les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés
Bien sûr, nos cœurs perdent leurs ailes
Mais, mais voir un ami pleurer !

Bien sûr, ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr, le temps qui va trop vite
Ces métro remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais, mais voir un ami pleurer !

Bien sûr, nos miroirs sont intègres
Ni le courage d'être juif
Ni l'élégance d'être nègre
On se croit mèche, on n'est que suif
Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu'on n'est plus étonné
Que, par amour, ils nous lacèrent
Mais, mais voir un ami pleurer !

Mots et musique

Jacques Brel

Album CD "Les marquises"brel_les_marquises

Cliquer droit_ouvrir le lien dans un nouvel onglet_pour écouter: http://www.deezer.com/listen-2296844

31 octobre 2009

La rose, la bouteille et la poignée de main

Cette rose avait glissé de
La gerbe qu'un héros gâteux
Portait au monument aux Morts.

Comme tous les gens levaient leurs
Yeux pour voir hisser les couleurs,
Je la recueillis sans remords.

Et je repris ma route et m'en allai quérir,
Au p'tit bonheur la chance, un corsage à fleurir.
Car c'est une des pires perversions qui soient
Que de garder une rose par-devers soi.

La première à qui je l'offris
Tourna la tête avec mépris,
La deuxième s'enfuit et court
Encore en criant "Au secours! "
Si la troisième m'a donné
Un coup d'ombrelle sur le nez,
La quatrième, c'est plus méchant,
Se mit en quête d'un agent.

Car, aujourd'hui, c'est saugrenu,
Sans être louche, on ne peut pas
Fleurir de belles inconnues.
On est tombé bien bas, bien bas...
Et ce pauvre petit bouton
De rose a fleuri le veston
D'un vague chien de commissaire,
Quelle misère!

Cette bouteille était tombée
De la soutane d'un abbé
Sortant de la messe ivre mort.

Une bouteille de vin fin
Millésimé, béni, divin,
Je la recueillis sans remords.

Et je repris ma route en cherchant, plein d'espoir,
Un brave gosier sec pour m'aider à la boire.
Car c'est une des pires perversions qui soient
Que de garder du vin béni par-devers soi.

Le premier refusa mon verre
En me lorgnant d'un œil sévère,
Le deuxième m'a dit, railleur,
De m'en aller cuver ailleurs.
Si le troisième, sans retard,
Au nez m'a jeté le nectar,
Le quatrième, c'est plus méchant,
Se mit en quête, d'un agent.

Car, aujourd'hui, c'est saugrenu,
Sans être louche, on ne peut pas
Trinquer avec des inconnus.
On est tombé bien bas, bien bas...
Avec la bouteille de vin fin
Millésimé, béni, divin,
Les flics se sont rincé la dalle,
Un vrai scandale!

Cette pauvre poignée de main
Gisait, oubliée, en chemin,
Par deux amis fâchés à mort.

Quelque peu décontenancée,
Elle était là, dans le fossé.
Je la recueillis sans remords.

Et je repris ma route avec l'intention
De faire circuler la virile effusion,
Car c'est une des pires perversions qui soient
Qu' de garder une poignée de main par-devers soi.

Le premier m'a dit: "Fous le camp !
J'aurais peur de salir mes gants."
Le deuxième, d'un air dévot,
Me donna cent sous, d'ailleurs faux.
Si le troisième, ours mal léché,
Dans ma main tendue a craché,
Le quatrième, c'est plus méchant,
Se mit en quête d'un agent.

Car, aujourd'hui, c'est saugrenu,
Sans être louche, on ne peut pas
Serrer la main des inconnus.
On est tombé bien bas, bien bas...
Et la pauvre poignée de main,
Victime d'un sort inhumain,
Alla terminer sa carrière
A la fourrière!

Mots et musique

Georges Brassens

Album CD "La religieuse" (vol 10)brassens_la_religieuse_vol_10

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11 octobre 2009

Les mains d'Or

Un grand soleil noir tourne sur la vallée
Cheminées muettes, portails verrouillés
Wagons immobiles, tours abandonnées
Plus de flamme orange dans le ciel mouillé

On dirait  la nuit, de vieux châteaux forts
Bouffés par les ronces, le gel et la mort
Un grand vent glacial fait grincer les dents
Monstre de métal qui va dérivant

J' voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or

J' ai passé ma vie là dans ce laminoir
Mes poumons, mon sang et mes colères noires
Horizons barrés là,  les soleils très rares
Comme une tranchée rouge saignée sur l'espoir

On dirait le soir, des navires de guerre
Battus par les vagues, rongés par la mer
Tombés sur le flan, giflés des marées
Vaincus par l'argent,  les monstres d'acier

J' voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or

J' peux plus exister là
J' peux plus habiter là
Je sers plus à rien moi
Y a plus rien à faire
Quand je fais plus rien, moi
Je coûte moins cher
Que quand je travaillais, moi
D’après les experts

J' me tuais à produire
Pour gagner des clous
C'est moi qui délire
Ou qui devient fou
J' peux plus exister là
J' peux plus habiter là
Je sers plus à rien  moi
Y a plus rien à faire

J' voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or...

Mots: Bernard Lavilliers

Musique : Pascal Arroyo_bassiste

Album CD "Arrêt sur image" arr_t_sur_image

ECOUTER... 

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