Il a écrit...
Quand on laisse mourir le feu de Noël, il n'y a plus qu'un moyen de le rallumer.
C'est d'aller chercher le feu des étoiles.
Quand on laisse mourir le feu de Noël, il n'y a plus qu'un moyen de le rallumer.
C'est d'aller chercher le feu des étoiles.
Les emmitouflés errent
Les oiseaux n'ont plus l'air
Des chansons
Mais le silence est d'or
Sur la terre qui s'endort
En pardon
Les choses s'éclaircissent
Les lumières se vissent
Au ciel gris
Les fenêtres se parent
De sourires épars
En bonheur
Les matins sont frileux
Les soirs sont heureux
De chaleur
Et les coeurs se chuchotent
Comme des papillottes...
9 janvier 1876 — Que Nohant est beau dans ce moment-ci! C’est une vraie nappe de neige avec les pins et les cèdres blancs jusqu’aux pointes des rameaux. Avec cela, un beau clair de lune tous les soirs. Quand on a les yeux pleins de la lumière rougeâtre des appartements et qu’on regarde dehors cette douce clarté bleue, on est comme rafraîchi et enchanté par cet autre monde féérique dont une vitre nous sépare. On en a toute la poésie sans en sentir la morsure. La vie est comme cela pleine de petits plaisirs innocents et qui ne coûtent rien.
Source: Association Orléanaise Guillaume-Budé Rubrique: Archives SAND / Jean NIVET
Oui bien sûr
C'est beau le Grand spectacle
Oui bien sûr
C'est grand le Beau spectacle
Mais
La petite lumière
Au bord de la fenêtre..
C'est elle
Qui raconte l'histoire
La Grande Histoire
Des lyonnais
Malheureux et modestes
Fiers et discrets
Reconnaissants...
Le reste
Tout le Grand Beau reste
C'est une autre histoire
D'autres gens d'un autre temps...
Je voudrais partager cette histoire de "Match" que j'ai écrite et pu publier grâce à Canalblog, en octobre 2009, en suivant les commentaires, en direct, de mon ami-frère alors en résidence au Cameroun...J'avais beaucoup ri à suivre l'ambiance de sa maison, aux prises avec les supporters devant le petit écran...
Mais surtout je veux rendre hommage à cet ami-frère, aujourdhui dans les étoiles...
Le match vient de commencer…Match de football, cela va sans dire…
La maison est pleine à craquer de supporters de tous âges, des deux genres et de toutes conditions, prêts à tout, assis, debout, couchés…Le moindre petit espace de la pièce est occupé. Ils ont bien mangé et bien bu, histoire de prendre des forces avant de se river à l’écran de télévision qui va les transporter sur le champ de leur bataille…
Ils attendaient le coup de sifflet qui marque le début de leurs quatre vingt dix minutes préférées. Soucis envolés, préoccupations oubliées, misères effacées devant leurs onze héros, dont un dieu vivant, qui vont courir derrière ce ballon rond et tenter d’être à la hauteur d’une population avide de satisfactions et de gloire, enfin!...
C’est parti ! Ils attaquent, anxieux et concentrés, les cigarettes qui traînent sur la table. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le paquet est presque vide et les cendriers presque pleins. Entre chaque bouffée de fumée, ils s’offrent une bière brune qu’ils ingurgitent à une vitesse folle, « à la trompette », sans verre. S’ils pouvaient trouver la bouteille de whisky, qui a été protégée dans un coin reculé de la maison, ils s’accorderaient aussi, sans doute, un petit intermède de cow-boy pour mieux soutenir l’épopée qui se joue sous leurs yeux.
Tout près de là, deux bonnes dames grassouillettes se sont endormies sur un canapé, fatiguées par la bière du repas, bercées par les premiers commentaires qui fusent en tous sens, de plus en plus fournis et de plus en plus fort.
Il pleut sur le terrain et les joueurs tombent sur la pelouse glissante. Grandes quilles humaines, maculées de boue, ils se relèvent, courent après toujours ce même ballon qui ne veut pas se laisser faire et retombent vaincus à plat ventre et déçus, laissant partir cette petite boule de cuir qui les a mis à bas.
Premier but, la maison est en liesse ! Les capsules de bières sautent, on arrose le début de la victoire, les têtes s’affolent et les cœurs battent plus fort. On se calme un peu avec les dernières cigarettes qui restent et on reprend le cours de la bataille.
Deuxième but…On hurle ! On applaudit ! Les bières coulent !! A ce train là, il n’y en aura peut être pas assez et la brasserie qui est fermée, pour cause de match, c’est l’angoisse… !
Une des deux bonnes dames se réveille et entreprend de vider une valise de présents, qu’on vient de lui apporter, sans se préoccuper le moins du monde du charivari qui l’entoure. Elle déballe les objets, les parfums, les chaussures et autres vêtements, contrariée par ce qu’elle trouve, elle bougonne…
La pluie a cessé de tomber …mais les bières ne s’arrêtent pas de couler… !
L’équipe adverse marque un but…On la condamne, on l’insulte…Une chaude ambiance sportive s’installe… !
Il reste trois minutes de jeu…Tout le monde est suspendu au sifflet de l’arbitre, le souffle court, la voix brisée, les visages crispés, chacun essaie de contenir sa peur de perdre, comme si leur vie en dépendait, comme si leur honneur …Fin du match, ils ont gagné, tant mieux, on a échappé à la révolution… !
Tout le monde se rassemble pour partir, comme dans un hall de gare, sur un quai de métro aux heures de pointe !
Le retour à la vie : un semble très mécontent de ce que la dame a trouvé dans sa valise, pourtant bourrée de cadeaux, il réclame un téléphone pour se plaindre. On refuse de lui donner, ce qui augmente sa mauvaise humeur. Un autre part en boitant (il a glissé en allant se soulager de ses bières) et il lui faut absolument une béquille. Un dernier se demande comment il va faire pour rentrer chez lui sans le sou, si quelqu’un pouvait le dépanner çà l’arrangerait…
L’hôtesse de la maison les accompagne dans la cour, non sans quelques cris contre l’homme du téléphone, remettant hardiment les choses en place quant à l’hospitalité et ses limites.
Au beau milieu de toute cette agitation une petite fille mange son gâteau et les regarde avec de grands yeux étonnés…
Et l’écran présente une publicité de …bière !
Tout le monde est parti…
Un petit whisky sur des glaçons…
C’était un match…Match de football cela va sans dire !
avec l'amicale participation, en direct, de Freddo... 19 octobre an IX
MERCI CANALBLOG