26 septembre 2011
Les nuées
Les nuées des plus rien
Dessinent des orages
Sombres de vie perdue
Flottant dans l'air vicié
Des fortunes pesantes
Trouées de gloire funeste
Et gavées de mépris
Le passant n'a de cesse
D'écorcher vif encore
Le blessé de la rue
Qui ne sait plus sourire
Le badaud épuisé
Ne trouve rien à faire
Qu'à jeter son aumône
Dans la main qui se tend
Arrogance méfiante
De ce héros lassé
Lui, citoyen illustre
Rescapé des tempêtes
Qui lui tournent autour
Dans le froid douloureux
De sa peur indicible
Il passe son chemin
Sans un mot caressant
Pour cet autre lui-même
Qu’il sait possible d'être
Il laisse derrière lui
L'orage qui le menace
Dans l'obscurité crainte
Des nuées des plus rien.
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