Il a écrit...
Le travail est la meilleure et la pire des choses ; la meilleure, s’il est libre, la pire, s’il est serf.
Le travail est la meilleure et la pire des choses ; la meilleure, s’il est libre, la pire, s’il est serf.
Petit chausson
Deviendra grand
Sera soulier
De garnement
Et le soulier
Deviendra fort
Sera chaussure
Raison ou tord
Et la chaussure
Deviendra belle
Fier mocassin
Foi ou rebelle
Et mocassin
Deviendra laid
Sera godillot
Démodé
Et godillot
Sera jeté
Pour le chausson
Tranquillité.
Peinture: "Les souliers"_Vincent Van Gogh
Sur le banc du jardin
Il était là assis
Replié sur sa vie
Qui n'avait plus de sens
Rien ne le dérangeait
Il n'a pas entendu
Les pas qui l'ont frôlé
D'un passage pressé
Il s'accordait l'espoir
Ne voulait plus rien voir
Que ses doigts fatigués
Qu'il s'efforçait de suivre
Il tenait dans ses mains
L' objet de délivrance
Qui le poussait à croire
Que tout était possible
Cette boîte magique
Remplie de numéros
De noms et de visages
Qu'il voulait rattraper
Mais ses doigts engourdis
Par la peine et l'ennui
Ne retrouvaient personne
Qui puisse le sauver
La boîte était glacée
Sa tête embrouillée
Son coeur épuisé
Sa vie éparpillée
Alors il s'est levé
S'est lentement tourné
Vers le panier ferré
Pour se débarrasser
De ce rêve inutile...
Qui est là
toujours là dans la ville
et qui pourtant sans cesse arrive
et qui pourtant sans cesse s'en va
C'est un fleuve répond un enfant
un devineur de devinettes.
Et puis l'œil brillant il ajoute
et le fleuve s'appelle la Seine
quand la ville s'appelle Paris
et la Seine c'est comme une personne
des fois elle court elle va très vite
elle presse le pas quand tombe le soir
des fois au printemps elle s'arrête et
vous regarde comme un miroir.
Et elle pleure si vous pleurez
ou sourit pour vous consoler
et toujours elle éclate de rire quand
arrive le soleil d'été...
Photo: " Quai de Seine, 9h53..."_ François Vessella
Sur les rives d'océan
Le ressac des ans
Roule dans la mémoire
Les passés s'entremêlent
Les instants éternels
Et les temps dérisoires
L'écume se répand
Sur le sable mouvant
Des rêves enracinés
La houle se déchaîne
Sur l'écueil des peines
Forte de l'ébranler
Les vagues d'enchantement
Ondulent sous le vent
Des bonheurs fragiles
Le flot les berce encore
Et s'allongeant au bord
Les dépose tranquilles
Sur la rive d'océan
Au ressac des ans
Et l'horizon marin
Calme les lendemains...