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Lloas

24 février 2016

Marie Les couleurs du temps, Lloas _ Album

Marie

Couleurs du temps

Les couleurs du temps, Lloas _ Album Construitimages

 

Première rencontre

Sasha

Tu ne sais rien de moi
Et je sais tout de toi
Si tu es l'aube bleue
Je suis l'automne feu

Dans tes mains si fragiles
Il y a l'avenir
Dans les miennes dociles
Il ya le plaisir

C'est toi qui me découvres
Et c'est moi qui attend
Que tes paupières s'entrouvrent
Pour y trouver le temps

De nous aimer...

Lloassignature 23 février An XVI, pour petit Sasha
 

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23 février 2016

Dérisoire

Je ne suis pas cloué sur le plus absurde des rochers
Aucune prouesse ailée ne me visita jamais
De l'abîme aucun choeur ne monte vers moi
Si ce n'est parfois le hoquet d'une cargaison de naufragés

.../...

Aimé CÉSAIRE

_Extrait_

La Poésie (Editions Le Seuil) La poésie_Aimé Césaire

 

21 février 2016

Les dimanches

Les dimanches

Comme le bruit tranquille
De l'eau qui s'en va loin
Les rêves du dimanche
Portent la liberté
Jusqu'aux confins des jours
Vers les gloires insoumises
Des désobéissances
Vers la victoire possible
Des saines délivrances.

Il m'en souvient encore
De ces jours libérés
Du poids de l'exigence
Du fardeau du devoir
Des tâches accomplies
Ces jours de force neuve
Qui étouffent les plaintes
Des consciences assassines

Il m'en souvient toujours.

Lloassignature  21 février An XVI

19 février 2016

Lorsque l'enfant paraît

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Victor HUGO

Pour petit Sasha,

_Extrait_

Les feuilles d'automne_Editions Poésie, GallimardLes feuilles d'automne_Victor Hugo

 

18 février 2016

Il a écrit...

oscar wilde

La sagesse c'est d'avoir des rêves suffisamment grands
pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit.

Oscar WILDE

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17 février 2016

Mon amie la Rose

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin
A l'aurore je suis née
Baptisée de rosée
Je me suis épanouie
Heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil
Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieille


Pourtant j'étais très belle
Oui j'étais la plus belle
Des fleurs de ton jardin

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin
Vois le dieu qui m'a faite
Me fait courber la tête
Et je sens que je tombe
Et je sens que je tombe
Mon coeur est presque nu
J'ai le pied dans la tombe
Déjà je ne suis plus

Tu m'admirais hier
Et je serai poussière
Pour toujours demain.

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Est morte ce matin
La lune cette nuit
A veillé mon amie
Moi en rêve j'ai vu
Eblouissante et nue
Son âme qui dansait
Bien au-delà des nues
Et qui me souriait

Crois celui qui peut croire
Moi, j'ai besoin d'espoir
Sinon je ne suis rien

Ou bien si peu de chose
C'est mon amie la rose
Qui l'a dit hier matin.
Mots et musique: Cécile Caulier
Interprètes: Françoise Hardy / Natacha Atlas
POUR ÉCOUTER, cliquer sur l'image

200x200-000000-80-0-0Natacha Atlas_Mon amie la rose

15 février 2016

"...il m'avait oublié,..."

Je vais d'un pupitre à l'autre : ils sont vides — on doit nettoyer la place, et les élèves ont déménagé.
Rien, une règle, des plumes rouillées, un bout de ficelle, un petit jeu de dames, le cadavre d'un lézard, une agate perdue.
Dans une fente, un livre : j'en vois le dos, je m'écorche les ongles à essayer de le retirer. Enfin, avec l'aide de la règle, en cassant un pupitre, j'y arrive ; je tiens le volume et je regarde le titre :

ROBINSON CRUSOÉ

II est nuit.

Je m'en aperçois tout d'un coup. Combien y a-t-il de temps que je suis dans ce livre ? — quelle heure est-il ?

Je ne sais pas, mais voyons si je puis lire encore ! Je frotte mes yeux, je tends mon regard, les lettres s'effacent, les lignes se mêlent, je saisis encore le coin d'un mot, puis plus rien.

J'ai le cou brisé, la nuque qui me fait mal, la poitrine creuse ; je suis resté penché sur les chapitres sans  lever la tête, sans entendre rien, dévoré par la curiosité, collé aux flancs de Robinson, pris d'une émotion immense, remué jusqu'au fond de la cervelle et jusqu'au fond du cœur ; et en ce moment où la lune montre là-bas un bout de corne, je fais passer dans le ciel tous les oiseaux de l'île, et je vois se profiler la tête longue d'un peuplier comme le mât du navire de Crusoé ! Je peuple l'espace vide de mes pensées, tout comme il peuplait l'horizon de ses craintes ; debout contre cette fenêtre, je rêve à l'éternelle solitude et je me demande où je ferai pousser du pain...

La faim me vient : j'ai très faim.

Vais-je être réduit à manger ces rats que j'entends dans la cale de l'étude ? Comment faire du feu ? J'ai soif aussi. Pas de bananes ! Ah ! lui, il avait des limons frais ! Justement j'adore la limonade !

Clic, clac ! on farfouille dans la serrure.

Est-ce Vendredi ? Sont-ce des sauvages ?

C'est le petit pion qui s'est souvenu, en se levant, qu'il m'avait oublié, et qui vient voir si j'ai été dévoré par les rats, ou si c'est moi qui les ai mangés.

Jules Vallès

Extrait du roman "L'enfant" (Editions Livre de poche) L'enfant_Jules Vallès

14 février 2016

Les amoureux de Peynet

Kiosque des amoureux de Peynet_dessin

 En 1942, à Valence ( France), assis sur un banc, face au kiosque à musique,

Raymond Peynet

imagine et dessine un petit violoniste romantique aux cheveux longs qui joue tout seul dans le kiosque.
Blottie au pied du kiosque, une belle esseulée l'écoute en secret.

Quelques années plus tard, le violoniste a donné sa place au poète... et l'admiratrice est devenue sa compagne.

"Les Amoureux de Peynet" étaient nés !
... et ils ont fait le tour du monde...

Source: site officiel Peynetpeynet_titre_01

13 février 2016

Feu d'artifice

man ray feu d'artifice_ les mains libres de Paul Eluard 1937

La rue fantastique est d'ici
Où ne s'effacent pas les ombres.

Dessin Man Ray

Mots Paul Eluard

Les mains libres_Man Ray- Paul Eluard

"Les mains libres"  Man Ray / Paul Eluard
Edition Jeanne Bucher, 1
937  

12 février 2016

A M. V.H.

Alfred de Musset

Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.

Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.

De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble,

On s’approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.

Alfred de MUSSET

Musset_Poésies complètes_Bibliothèque de la Pléïade  Musset_Poésies complètes

 

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