12 juillet 2016
Les menus bonheurs...
La vie était encore possible pourvu que le temps pût couler sur ses plaies. La vie et tout ce qu'elle portait en elle de menus bonheurs: un parfum de fumée de bois, la chaleur des draps passés à la bassinoire, une lumière fraîche de printemps, des merveilles qui fondent dans la bouche, des gouttes de rosée dans la transparence de l'aube, le goût des prunes chaudes, celui des premières cerises, des raisins éclatés sous la dent...Fallait-il perdre à tout jamais ces infimes et merveilleux trésors qui illuminent l'existence? (.../...) Elle recula, fit demi-tour, s'éloigna du quai...
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