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Lloas

15 avril 2009

Poème pour un dessin ................. Jeune fille/Véronèse

jeune_fille_V_ron_se_2Regarde-la

Et comprends moi

 

Tête inclinée

Atout majeur

                                        

Boucles rangées

Accroche cœurs

 

Regard caché

Secret supplice

 

Paupières baissées

Oeil en coulisse

 

Sourire fermé

Lèvres moqueuses

 

Jeune beauté

Tumultueuse

 

Modèle glacé

Se laissant voir

 

Œuvre lissée

Se laissant croire

 

Coups de crayon

Mais coup du sort

 

Derrière ce front

J’en tremble encore

 

Il la croyait conquise

Il la pensait soumise

 

Il la voulait muette

Elle l’avoue et le crie

 

A ce genre de conquête

Elle offre son mépris

 

Regarde-la

Et comprends moi.

signature_Lloas 3 avril an IV

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10 avril 2009

Rêvalité

_cole

Des chaussures de daim fauve,

Une blouse nylon,

Des fiches de carton,

Un morceau de craie blanche,

Grande sur notre estrade,

Nous, en bas, tout petits,

Et les doigts boursouflés

Tenant le stylo rouge

Éternel pouvoir

De souligner les fautes

Royauté de maîtresse

Désir de devenir

Cette reine d'Ecole...

Absolue.

Quelques années plus loin

Des bottes de sept lieues

Un sourire rétréci

Des regards en souffrance

Des mots presque coupables

Petite sous leurs yeux

Eux, en face, si grands

Et les mains qui se tendent

Les cœurs qui se rattrapent

Éternels complices

Pour adoucir la faute

D’impuissance du siècle

De faire de ses enfants…

Des Hommes heureux

signature_Lloas 10 avril an IX

2 avril 2009

La visite

On n'était pas des Barbe-Bleue

Ni des pelés, ni des galeux,

Porteurs de parasites.

On n'était pas des spadassins,

On venait du pays voisin,

On venait en visite.

 

On n'avait aucune intention

De razzia, de dépradation,

Aucun but illicite,

On venait pas piller chez eux,

On venait pas gober leurs œufs,

On venait en visite.

 

On poussait pas des cris d'indiens,

On avançait avec maintien

Et d'un pas qui hésite.

On braquait pas des revolvers,

On arrivait les bras ouverts,

On venait en visite.

 

Mais ils sont rentrés dans leurs trous,

Mais ils ont poussé les verrous

Dans un accord tacite.

Ils ont fermé les contrevents,

Caché les femmes, les enfants,

Refusé la visite.

 

On venait pas les sermonner,

Tenter de les endoctriner,

Pas leur prendre leur site.

On venait leur dire en passant,

Un petit bonjour innocent,

On venait en visite.

 

On venait pour se présenter,

On venait pour les fréquenter,

Pour qu'ils nous plébiscitent,

Dans l'espérance d'être admis

Et natularisés amis,

On venait en visite.

 

Par malchance, ils n'ont pas voulu

De notre amitié superflue

Que rien ne nécessite.

Et l'on a refermé nos mains,

Et l'on a rebroussé chemin,

Suspendu la visite,

Suspendu la visite.

Mots et musique

Georges Brassens

brassens

Chansons d'aujourd'hui (Edition Seghers)

Album CD "Don Juan" (vol.12) 0731458635529

Cliquer droit_ouvrir le lien dans un nouvel onglet_pour écouter: http://www.deezer.com/listen-2262659

29 mars 2009

Il a écrit...

 

art_poste_2_250_194pix

Les peuples n’ont jamais que le degré de liberté

que leur audace conquiert sur la peur…

 

Stendhal

28 mars 2009

Poème pour une peinture ................. Les oiseaux/Fernand Léger

Et les oiseaux se mettent en quatreleger_fernand_les_oiseaux_maeght_7100088

En deux

Pour tenir tête au soleil

À la lune

Ils mesurent l’importance

Ridicule

De la pagaille ambiante

Naissante

Et flottent les rubans

Les filins

L’équilibre parfait

Inconstant

Ils veulent s’approcher

Ignorer

Ce qui se passe autour

Dedans

Ils butinent le rêve

L’enfer

Des choses emmêlées

Structurées

Ils se pensent légers

Plombés

Au-dessus intouchables

Prisonniers

De la pagaille ambiante

Insistante

L’un tombe et l’autre exulte

De voir tomber son frère.

 

signature_Lloas 8 mars an IV

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27 mars 2009

C'était trop de bonheur...

.../...

     -   Peuh ! Il ne sait pas plus lire que nous.

En effet, ni elle, ni ses frères, ni bien sûr ses parents n’avaient un jour mis les pieds dans une école.

…/…

-    J’irai bientôt à l’école, moi, dit-elle.

-   Çà ne sert à rien, l’école, assura Abel.-    On y apprend à lire les lettres.

-    Pourquoi apprendre puisqu’il y en a qui savent ?

-   C’est mieux de le faire soi même surtout s’il s’agit d’une lettre d’amoureux ! prétendit Philomène.

La mère avait réfléchi, suggéré à mi-voix :

-   Il faudrait envoyer la petite à l’école, Guillaume, je suis sûre que çà arrangerait bien des choses.

…/…

Il y avait eu un long silence…

…/…

     - Tu as peut-être raison.

…/…

     - Eh bien c’est entendu.

…/…

puis elle s’était perdue au fond de ses rêves, s’imaginant à l’école, un livre devant elle, récitant avec facilité des lettres et des mots, ceux des missives d’Etienne et ceux qu’elle lirait plus tard, quand, devenue femme, on viendrait

la trouver avec respect et déférence.

…/…

Et c’est avec un transport de fierté qu’elle avait dit à son frère au bout d’une centaine de mètres :

- J’irai à l’école bientôt !

- Qui te l’a dit ?

- J’ai entendu les parents, hier soir.

…/…

Philomène n’allait toujours pas à l’école. Au dernier moment le père avait refusé malgré les promesses faites à la mère…

- Attendons encore un peu, avait-il décidé.

…/…

Philomène, pour sa part, s’était résignée sans mot dire, contente, malgré tout,

de vivre désormais avec la certitude de savoir un jour lire et écrire.

…/…

    - Tenez, fit le curé se levant brusquement, venez donc visiter notre école.

…/…

Philomène, penchant légèrement le buste en avant, aperçut une douzaine de fillettes assises sur des bancs, derrière des tables au bois poli où dépassait¸ au milieu, un encrier de faïence blanche. Face à elles, sur un tableau noir, une main savante avait tracé des mots mystérieux.

…/…

Comme à chaque lettre,……..Et chaque fois, il fallait aller demander au maître de lire, raconter après, c’était humiliant et cela devenait insupportable au père.

…/….

    - Tu veux vraiment y aller,  à l’école ?

    - Oh oui ! père, je voudrais tant.

    - Tu iras demain. Comme çà, au moins Delaval ne pourra plus lire nos lettres. C’est toi qui le remplaceras.

…/…

C’était trop de bonheur,…l’école, et bientôt elle lirait les lettres de son frère devant la famille assemblée. Quelle fierté, pour elle comme pour ses parents.

Christian Signol

 

 

 

Les cailloux bleus (Editions Pocket) 9782266152013

21 mars 2009

Poème pour première toile

enfant_peintre

Des couleurs obstinées

Dans cette ombre immobile

Des empreintes éclatantes

Entre les fils obscurs

Lumière envahissante

Dans l'espace inconnu

Planète de ton âme

Indomptable et sacrée.

 

signature_Lloas 19 février an VII, pour Constance

 

 

19 mars 2009

Il a écrit...

cheval hugo

Un Homme n'est grand que lorsqu'il ne tient sa grandeur

ni de l'obéissance, ni du commandement.

Victor Hugo

18 mars 2009

Parce que...

...quelquefois la Vie vous apporte des petits bouts de carton

d'une grande générosité...

construction d'un "Château d'images"

par signature_Lloas

quintina_et_joss_blog

 

Le dernier moment pour Quintina

carte_bouquinistes_danielle

Les bouquinistes pour Danielle

carte_ardoise_claire_mie

Le coeur ardoise pour Claire-Mie

carte_cour_de_r_cr_ation_catherine

La récrémanif pour Catherine

carte_rodin_michelle

L'enfant penseur pour Michèle

carte_jungle_nadou

La jungle chorale pour Nadou

carte_lune_fanny

La danseuse lune pour Fanny

carte_mamie_herv_

La mamie pour Hervé

carte_feuille_d_automne_sophie

La feuille d'automne pour Sophie

carte_miroir_corinne

Le miroir pour Corinne

carte_femme_bellisa

La rêveuse pour Isabelle

carte_valse

Le temps d'une valse pour Evelyne

carte_drapeaux_nadou

La force des drapeaux pour Nadou

carte_mer_bouteille_claire_mie

La bouteille du ciel pour Claire-Mie

carte_arbre_d_sob_issance_nathalie

L'arbre du rêve pour Nathalie

carte_oiseaux_coeur_quintina

La légèreté du coeur pour Quintina

carte_tomate_catherine_

Le jardin pour Catherine

carte_maternit_s_myriam_

Les maternités pour Myriam

carte_venise_s_verine

L'amour vénitien pour Séverine

17 mars 2009

Pour Toi

bibibracelets 

Poème de nuit

Il y a des gens d’honneur

Qu’on admire ou qu’on pend

Mais il y a des blasés

Et des indifférents

Qu’on me garde l’Envie

Qu’on me laisse la Vie

Je veux juste aller loin

Sur la route du temps

Pour savourer les jours

Et me donner le choix

De poursuivre mes rêves

De troubler mes tristesses

Ou déguster mes joies

Pour retrouver toujours

Le désir qui me hante

Et qui fait d’un moment

D’un geste ou bien d’un mot

Ce plaisir indicible

De le voir s’approcher

Ou d’en être surprise

De goûter sa venue

De le vivre à jamais

Comme une première fois

Rien ne vaut cette audace

De tout laisser passer

Le bien comme le mal

Et d’en être enchantée

Simplement par nature

Respirer son odeur

De simple Humanité

Imparfaite et Vivante

Juste pour réussir

A en faire un allié

Et le vivre toujours

Comme un cadeau gorgé

De mes hauts et mes bas

Ne jamais se laisser

Emporté par ses peines

Si le mal te prend

Le bien, lui, n’est pas loin

Chacun trouve son tour

Son présent et son rôle

Et c’est d’en accepter

La Superbe Alternance

Qui fait de ton chemin

Le chemin de ta Chance.

 

signature_Lloas14 février an VII, pour ma fille

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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