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Lloas
3 septembre 2009

Vivement l'avenir

Ce soir là…

Les hommes politiques s’étaient fait la malle

Ils avaient r’pris leurs clacs et leurs clics

On avait fermé la télé pour voir les étoiles

C’était une nuit magnifique

Lorsque soudain on a entendu comme un long murmure

Naissant du silence une musique

Une voix on nous disait « yes futur »

C’était une voix magnifique

Et on a chanté…

Vivement l’avenir !

Que le verbe Avoir ne soit désormais qu’un mauvais souvenir

Remplacé à jamais par le seul qui peut guérir

Vive le verbe Être !

Nous sommes la nouvelle espérance

Nous, nous sommes…

Le monde qui va naître

La nouvelle aventure et la dernière chance peut être

Vive le verbe Être.

Le lendemain

matin dans la rue les gens c’était pas banal

Se sont regardés avec le sourire

« qu’est-ce que c’était dîtes.. çà semblait descendre des étoiles.

En tout cas, c’était magnifique »

Ils se sont enlacés et leurs mains d’enfants battaient la mesure

Ils inventaient leur propre musique

Le monde entier dansait « yes futur »

Ce fut un moment magique

Et on a chanté…

Vivement l’avenir !

Que le verbe Avoir ne soit désormais qu’un mauvais souvenir

Remplacé à jamais par le seul qui peut guérir

Vive le verbe Être !

Nous sommes la nouvelle espérance

Nous, nous sommes…

Le monde qui va naître

La nouvelle aventure et la dernière chance peut être

Vive le verbe Être.

Mots et musique

 

Michel Jonasz

Album CD "Où est la source"   1153522_photo_crop_pd7c4b14118e41a1014f8df78460b57d1_pochette_ou_est_la_source_1_

Ecouter: http://www.deezer.com/listen-734113

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29 septembre 2009

Inconcevable

inconcevable

Ce matin n’est pas loin

De me dire…Bonjour !

Il a laissé ses habits

Déchirés de tristesse

Il a remis son compteur

A zéro

Le ciel se fait d’azur

Et le soleil pénètre

A travers les carreaux

Salis de souffrances

Obscures

Le quotidien s’installe

Pour remplir l’incroyable

L’inconcevable vide…

signature_Lloas29 septembre An IX

16 décembre 2009

Le lever du coeur

Le lever du coeur

Comme il est doux de savoir que l'on n’est pas aussi inutile que l'évidence malhonnête nous le laissait entrevoir...

Un matin froid, gris, hivernal, mais... cette chaleur mauve et renaissante...

A la lueur de la petite lampe, compagne des écritures, un moment de paix franche et sans culpabilité, un espoir de gagner sur la lourde trahison

Le combat contre la folie incompréhensible qui pourfend les attachements les plus solides,

la lutte pour ces insignifiantes joies qui atténuent, glorieusement,  la colère du chagrin,

la guerre contre l’injustice évidente qui détruit les certitudes les plus loyales,

la bataille pour ces petits moments sereins qui remplissent, victorieusement, la solitude du vide…

La confiance en la vie qui n’épargne rien ni personne mais qui offre, en un incontrôlable et fascinant revers de médaille, la talentueuse victoire de ses possibles…

Comme il est beau, certain matin, le lever du coeur…

 

signature_Lloas 16 décembre An IX

6 janvier 2010

Poème pour une peinture...Toits sous la neige/Gustave Caillebotte

neige_caillebotte_encadr_

Sous les tuiles mariées

Les volets amoureux

Les cheminées liguées

Les arbres ténébreux

La ville prend des airs

De lourde intrigue blanche

Mystérieuse et muette

Elle enferme en ses murs

Tous nos zèles citadins

Cotonneuse et discrète

Elle se pare de silence

S’enferme dans les ombres

Impénétrable et sûre

Elle mure ses chaleurs

Elle cache ses ardeurs

Calfeutre ses bonheurs

L’hermine de ses toits

Rempart inaccessible

Domine nos caprices

Protège nos passions

Les nuées froides et grises

Salies par les fumées

Abusent nos consciences

Se jouent de nos clartés

Laissent à croire l’abandon

Mystifient l’atmosphère

Pesant sur la cité

Gardienne des secrets.

 

signature_Lloas 6 janvier An X

13 janvier 2010

Sous les paquets de discours...

Sous les paquets de discours

Votre président

ou votre ministre

peuvent vous aider

à arrêter de penser

 

Faites-vous aider

pour arrêter de penser:

téléphonez au

EL IS EZ MOI

(appel gratuit)

 

La pensée contient

du caractère,

des idées, du rêve et

du courage

 

Protégez les enfants :

ne leur faites pas

développer leur pensée

 

Penser peut nuire

aux règlements et

réduit la tranquillité

 

Penser pendant

la grossesse nuit à l’obéissance

de votre enfant

 

Penser nuit gravement

à votre assimilation et à celle

de votre entourage

 

Penser bouche les cerveaux

et provoque des

maladies paranoïaques et

des attaques morales

 

Arrêter de penser

réduit les risques

de maladies sensibles et

généreuses mortelles

 

Penser provoque

le cancer mortel

de révolution

 

Les penseurs

meurent

prématurément

 

Penser tue

 

signature_Lloas13 janvier An X

Avec la généreuse collaboration, bien involontaire, des slogans étatiques anti-tabac... 

 

 

 

 

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14 janvier 2010

Il nous faut regarder

Derrière la saleté
S'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés
Et les visages mous
Au-delà de ces mains
Ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poing levé
Plus loin que les frontières
Qui sont de barbelés
Plus loin que la misère
Il nous faut regarder

Il nous faut regarder
Ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleuté
Les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient

 

L'ami qu'on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient


Par-delà le concert
Des sanglots et des pleurs
Et des cris de colère
Des hommes qui ont peur
Par-delà le vacarme
Des rues et des chantiers
Des sirènes d'alarme
Des jurons de charretier
Plus fort que les enfants
Qui racontent les guerres
Et plus fort que les grands
Qui nous les ont fait faire

Il nous faut écouter
L'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'été
Le sang qui monte en soi
Les berceuses des mères
Les prières des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement

 

Les berceuses des mères
Les prières des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement

Mots et musique

Jacques Brel

Album CD "De l'abbé brel au grand jacques" Collection Patrimoine de_l_abb__brel

 

Cliquer droit_ouvrir le lien dans un nouvel onglet_pour écouter:http://www.deezer.com/listen-293541

26 avril 2010

Ne laisse pas pourrir ton bois...

Il y a de merveilleuses joies dans l’amitié. On le comprend sans peine si l’on remarque que la joie est contagieuse. Il suffit que ma présence procure à mon ami un peu de vraie joie pour que le spectacle de cette joie me fasse éprouver à mon tour une joie ; ainsi la joie que chacun donne lui est rendue ; en même temps des trésors de joie sont mis en liberté, et tous deux se disent : « J’avais en moi du bonheur dont je ne faisais rien. »
  La source de la joie est au-dedans, j’en conviens ; et rien n’est plus attristant que de voir des gens mécontents d’eux et de tout, qui se chatouillent les uns aux autres pour se faire rire. Mais il faut dire aussi que l’homme content, s’il est seul, oublie bientôt qu’il est content ; toute sa joie est bientôt endormie ; il en arrive à une espèce de stupidité et presque d’insensibilité. Le sentiment intérieur a besoin de mouvements extérieurs. Si quelque tyran m’emprisonnait pour m’apprendre à respecter les puissances, j’aurais comme règle de santé de rire tout seul tous les jours ; je donnerais de l’exercice à ma joie comme j’en donnerais à mes jambes.
  Voici un paquet de branches sèches. Elles sont inertes en apparence comme la terre ; si vous les laissez là, elles deviendront terre. Pourtant elles enferment une ardeur cachée qu’elles ont prise au soleil. Approchez d’elles la plus petite flamme, et bientôt vous aurez un brasier crépitant. Il fallait seulement secouer la porte et réveiller le prisonnier.
  C’est ainsi qu’il faut une espèce de mise en train pour éveiller la joie. Lorsque le petit enfant rit pour la première fois, son rire n’exprime rien du tout ; il ne rit pas parce qu’il est heureux ; je dirais plutôt qu’il est heureux parce qu’il rit ; il a du plaisir à rire, comme il en a à manger ; mais il faut d’abord qu’il mange. Cela n’est pas vrai seulement pour le rire ; on a besoin aussi de paroles pour savoir ce que l’on pense. Tant qu’on est seul on ne peut être soi. Les nigauds de moralistes disent qu’aimer c’est s’oublier ; vue trop simple ; plus on sort de soi-même et plus on est soi-même ; mieux aussi on se sent vivre. Ne laisse pas pourrir ton bois dans ta cave.

Alain

Propos sur le bonheur (Folio essais)   propos_sur_le_bonheur_Alain

9 décembre 2009

La peur

La peur

Je ne connaissais pas cette façon de dire mais je l’entends tonner au fil des assemblées.

Je ne connaissais pas cette façon de taire mais je l’entends briser le fil de nos pensées.

Je ne connaissais pas cette traite des âmes mais je la vois courir au fil des écrans.

Je ne connaissais pas cette sorte d’entrave mais je la vois gêner nos marches en avant.

Je ne connaissais pas ce style de servitude mais je la sens grandir en notre liberté.

Je ne connaissais pas cette manière d’aimer mais je la sens monter de la vassalité.

Il m’a fallu passer la moitié de mon siècle

Pour découvrir, hélas, cette résurrection

Venue du fond des âges, le mal régenté

De ne pas pouvoir vivre Heureusement.

signature_Lloas 9 décembre an IX

7 janvier 2010

Célestin Freinet

C_lestin_Freinet

Pédagogue français, né le 15 octobre 1896 à Gars dans les Alpes-Maritimes, mort le 8 octobre 1966.

Blessé à la poitrine lors de la guerre14/18, ne pouvant parler longtemps, il ne pouvait faire la classe de façon traditionnelle. Certaines lectures, en particulier de Dewey, l'aident à concevoir une pratique pédagogique qu'il appellera "moderne"

Freinet élabore une  pédagogie rigoureuse fondée sur des techniques novatrices : plan de travail, production de textes libres, imprimerie, individualisation du travail, enquêtes et conférences, ateliers d'expression-création, correspondance scolaire, éducation corporelle, réunion de coopérative (OCCE). Il expérimente sa conception de l'enseignement en fondant une école à Vence, devenue publique en 1991
.-.-.-.-.-.-.
« À l’école Freinet, il faut l’avouer, des grilles il n’y en avait pas. Nous nous sommes engouffrés dans la classe en désordre et en chahut, sans cartables, sans rangs et sans appels. Une école à discipline gentille. Chacun a choisi sa place, je me suis précipité contre la fenêtre où les pins viennent jouer si près de votre joue qu’on se croirait dehors. (…) On ne m’a pas demandé grand chose. Les autres se sont occupés comme s’ils n’avaient jamais quitté la classe, ils se sont organisés par petits groupes pour faire de l’imprimerie, de la gravure et du dessin, ils s’expliquaient les choses comme des artisans. Ils pouvaient parler assez fort. Papa Freinet passait d’un groupe à l’autre avec un bon conseil, il n’avait pas de blouse et comme il était petit on aurait dit une classe sans instituteur avec des enfants qui jouent à être devenus grands. Il n’y avait pas de livres, rien pour trahir les mauvais yeux. »

René Frégni 

Le voleur d'innocence (Editions Folio_Gallimard)

le voleur d'innocence _Regni

Le narrateur, un petit garçon turbulent prénommé René-Jean,se souvient de l’école de Vence.

Avec mon attachement à Madame Marcel, Institutrice Publique,
ma reconnaissance à Monsieur Marcel, Conseiller Pédagogique
et mes remerciements à
Monsieur Brossat, Inspecteur Départemental de l'Education Nationale
...
Joss
_7 janvier an X_

31 mai 2010

Fête des mères

f_te_des_m_res

 

Poème pour une lumière

 

Une lumière discrète

Cœur mystère

Flamme secrète

Equilibre impeccable

Des jours contradictoires

Suspendus sur le fil

Des feux éblouissants

Lumineux de tendresse

Reflet apaisant

De l’amour infini

Entre mère et enfant.

signature_Lloas31 mai An X, pour Constance

 

Poème pour sept fleurs

Sept fleurs du Sud

Cœur simple

Pétales chatoyants

Accord parfait

Des notes discordantes

Oubliées dans le voile

Des brises chaudes

Assoiffées d’amour

Oasis éclatant

De l’espace infini

Des gens qui s’aiment.

signature_Lloas31 mai An X, pour Hala

3 juin 2010

L'espérance en l'Homme

Au cours d'une vie

Qui fut mouvementée

Dans un siècle où l'horreur bâtit ses records

Parmi les êtres qu'on a pu rencontrer

Sur le seuil d'un grand rêve ou dans des corridors

Au cours d'une vie

De vertes et de pas mûres

A se dire quelquefois que l''monde est foutu

Que l'Homme est fou qu'il va droit dans le mur

Il arrive que cette vie si cruelle et tordue

S'ouvre sur un jardin d'odeurs

Comme en avaient les fleurs

Que l'on avait cru disparues

S'ouvre mystère et boule de gomme

Quand l'espérance en l'homme chantait

Encore dans les champs et les rues ....dans les champs et les rues

Au cours d'une vie

Qui fut mouvementée

Il arrive qu''un jardin

Ou qu'un simple visage humain

Une main ouvre un nouveau chemin

 

Au cours d'une vie

Qui fut mouvementée

Traversée de voyages au bout de la nuit

A s'dire suffit mais tout de même hantée

Par la mort qui fait l'mort

Et par le temps qui fuit

S'ouvre tout un jardin d'odeurs

Comme en avaient les fleurs

Que l'on avait cru disparues

S'ouvre mystère et boule de gomme

Quand l'espérance en l'homme chantait

Encore dans les champs et les rues ....dans les champs et les rues

Au cours d'une vie

Qui fut mouvementée

Il suffit d'une voix

D'un certain regard pour qu'on voit

Un espoir toujours recommencer

Que l'on croit en l'amour planté sans cesse et replanté

Dans le cours d'une vie mouvementée

Tout s'pardonne tout se gomme

Et l'on voit soudain reverdir

Refleurir notre espérance en l'Homme

Il arrive qu''un jardin

Ou qu'un simple visage humain

Une main ouvre un nouveau chemin

Tout se gomme se pardonne

Et l'on voit soudain reverdir

Refleurir notre espérance en l'Homme ...

Mots: Claude Nougaro

musique: Marc Berthoumieux

Album CD "La note bleue" la_note_bleue_nougaro

Cliquer droit_Ouvrir le lien dans un nouvel onglet_Pour écouter: http://www.deezer.com/listen-3138676

6 juin 2010

Aveu cybernétique

avoeu cybernétique

Gargarisme expiatoire de pensées toutes plus humaines les unes que les autres ! S’enorgueillir de soi en faisant circuler des histoires toutes plus belles les unes que les autres ! Se montrer  solidaire en offrant des contes tous plus émouvants les uns que les autres ! Laisser croire que l’on vit  ensemble, simplement en glissant sur la vague de l’internet béni de je ne sais quel  dieu!

 

Toute cette conscience aride qui se veut généreuse et qui ne demande qu’un « clic », pour tout effacer : les peines, les malheurs, les angoisses de l’autre ; lui apporter la joie, le bonheur ou l’espoir de se consoler, de se dépasser, de se rassurer avec quelques magnifiques images d’un monde extraordinaire, quelques phrases frappantes empruntées au cœur le plus sensible accompagnées de musiques bouleversantes sorties d’un répertoire on ne peut plus romantique…

Cette offrande incomparable de l’informatique qui jette dans l’espace les plus beaux sentiments humains et qui se pense honnête et compréhensive, juste par ce tout petit geste qui ne demande qu’une seconde de vie, jusqu’à même en retirer une fierté manifestement reconnue…

 

Une chose obligatoirement vitale et par conséquent essentielle à l’époque des discours, magistralement dépouillés d'actes simples et bienveillants qui prouveraient l'identique mais qui demanderaient de renier le confort égoïste de chacun au profit de l’autre…

Une obscénité de l’humanité, un vague sentiment de  droit sans le devoir, un pas de géant vers l’absurdité  avec, en bordure de la route, cette complète indifférence pour celui qui reçoit tous ces bons sentiments sur écran et qui sera taxé d’ingratitude s’il n’en est pas satisfait… 

 

Pire, il deviendra injuste s’il ne l’apprécie pas à sa valeur de preuve de compassion, comme si ces envois télématiques étaient la récompense à la faiblesse...

Avec, en prime, comme une discrète mais discourtoise leçon de morale : si tu ne te sors pas de tes peines, de tes malheurs, de tes angoisses c’est parce que tu le refuses et que tu as mal appris ou pas compris ce qu’est l’essence même de la vie, au fil de ces pensées, ces histoires, ces contes qui devraient suffire à te consoler, à te dépasser, à te rassurer ; douce hypocrisie qui renverse les rôles pour satisfaire son désir de partage qu’elle n’arrive plus à réaliser autrement, en oubliant qu’en toile de fond il y a ce constat profond, actuel et définitivement cybernétique mais inavouable : « C’est tout ce que je peux faire… »

 

signature_Lloas6 juin An X

22 janvier 2010

L'occasion de...

Babette était assise sur le billot de la cuisine, cernée par davantage de marmites et de casseroles noircies que les deux sœurs n’en  avaient jamais vues de leur vie entière. Elle avait l’air aussi pâle et aussi épuisée  que le soir où elle était arrivée à la maison du pasteur et s’était évanouie sur le seuil. Elle ne leur adressa pas un regard, ses yeux noirs semblaient fixer un point, au loin.

.…/…

« Non, je ne serai jamais pauvre. Je vous le dis, je suis une grande artiste. Et une grande artiste, mesdames, n’est jamais pauvre. A nous les grands artistes, il nous est donné une chose dont vous ignorez tout. »

…/…

« ...Dans le monde entier, un long cri monte du cœur de l’artiste : Permettez-moi, oui, laissez-moi l’occasion de me surpasser. »

 

Karen Blixen

Le festin de Babette et autres contes (Collection Folio) le_festin_de_babette_couverture

7 juillet 2010

Deux enfants dans un champ

Deux enfants dans un champ

Deux enfants dans un champ

Pas plus hauts que les herbes

Cachés dans l’onde verte

Se suivant sans comprendre

Manteau en piqué blanc

Petite robe sombre

Loin de leur avenir

Ne sachant où ils vont

Ils marchent en hésitant

L’un pour rattraper l’autre

Ils vont en s’assurant

Que l’autre est toujours là

 

Ils se donnent et se gardent

L’envie, le choix, le temps,

Pour les vivre debout

Mais toujours côte à côte

Ils sont sûrs de leurs pas

Tant qu’ils seront ensemble

A l’infinie tendresse

De cette image floue

La rudesse du temps

Déchiré en deux mondes

Et puis ces deux enfants

Pas plus grands que la vie…

 

signature_Lloas 7 juillet An X, pour Toi et Moi...

8 juillet 2010

Poème pour une peinture.../ Claude Monet

gondoles_a_venise_monet_claude_Gondoles à Venise_1908

Venise abandonnée

Ventre gonflé de mer et de Casanova

Au poteau prisonnière de ses riches forçats

Amour glissant ses bras de lagune pesante

Fidélité boueuse que le cœur désenchante

Colère mauve des regrets, noire des oublis du temps

Calée sous le ciel rose illuminé des vents

Couchée sur l’eau blessée des infidélités

Funestes trahisons de la duplicité

Témoin désavoué de la tartufferie

Harmonie moribonde de Venise en débris.

 

signature_Lloas 8 juillet An X

15 septembre 2010

Liberté

Libert_

Inoccupé le temps

Des partages et des rires

Dénudé pauvre cœur

Qui a besoin de vous

Démunie cette envie

De vous revoir un jour

Abandonné l’espoir

De vous parler de moi

Desséchée mon oreille

Attentive à vos larmes

Assoiffée ma parole

Qui veut vous consoler

 

Déserts sont mes jours

Mais libre de nos rêves

Affranchie des devoirs

Dégagée des angoisses

Emancipée des peines

Souveraine en vos cœurs

Fidèle en vos absences

Incontrôlable don

De nos âmes liées.

 

signature_Lloas 15 septembre An X

14 mars 2011

Fuir le bonheur

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
que le ciel azuré vire au mauve
penser ou passer à autre chose
vaudrait mieux
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
se dire qu'il y a over the rainbow
toujours plus haut le soleil above
radieux
Croire aux cieux croire aux dieux
même quand tout nous semble odieux
que notre coeur est mis à sang et à feu

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
comme une p’tite souris dans un coin d'alcôve
apercevoir le bout de sa queue rose
ses yeux fiévreux
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve

se dire qu'il y a over the rainbow
toujours plus haut le soleil above
radieux
Croire aux cieux croire aux dieux
même quand tout nous semble odieux
que notre coeur est mis à sang et à feu

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
avoir parfois envie de crier sauve

qui peut savoir jusqu'au fond des choses
est malheureux
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
se dire qu'il y a over the rainbow
toujours plus haut le soleil above
radieux
Croire aux cieux croire aux dieux
même quand tout nous semble odieux
que notre coeur est mis à sang et à feu

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
dis-moi qu' tu m'aimes encore si tu l'oses
j'aimerais que tu  trouves autre chose
de mieux
Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
se dire qu'il y a over the rainbow

toujours plus haut le soleil above
radieux.

Mots et musique


Serge Gainsbourg

Interprète: Jane Birkin

Album CD "Anthologie" u0044006357829

Ecouter: http://www.deezer.com/listen-7321337

5 avril 2011

La clef

une_clef

Une clef...
çà n'a l'air de rien
comme çà
Une clef...

Quand çà claque, çà menace de la "prison"
Quand on la prend "des champs", çà peut apporter la liberté
Quand on trouve celle "de la réussite", çà peut satisfaire l'envie
Quand on reçoit celle "du bonheur", çà peut faire espérer
Quand on y croit, ça peut être celle "du paradis"

Mais une clef...
C'est bien plus simple,
une clef...
Surtout plus sûr,
une clef...
Quand elle ouvre une porte,
la plus importante des portes;
celle qui  fait entrer,
enfin,
Chez Soi.

...Pour Valérie, Loeva, Maxime...  Lloassignature 5 avril An XI

20 avril 2011

Comme une délivrance

Comme_une_d_livrance

La limite est confuse
Et l'âme est embuée
La mémoire est diffuse
Mais le jour s'est levé
Tous les espoirs promis
Tous les rêves permis.

Mais sais-tu tout cela
Toi, tranquille, qui dors?
Savoir... si tu es là
Savoir... si tu souris
Savoir... si tu la vois
Ma mission accomplie.


Au delà des ragots
Et des mal pensants
Je me suis mise à dos
Une foule de gens
J'ai appris les rancoeurs
J'ai laissé sur la route
De prestigieux bonheurs
Mais je n'ai plus de doute
Les trois quarts de la Terre
Peuvent me condamner
Le reste, petit frère
Tentera d'apprécier.

Je voulais te garder
Le plus dur à gagner
Sans réponse aux questions
Sans plainte, sans pardon
Toute la volonté
De la fidélité.
Droit devant, sans repère
Afin qu'elle reste entière
Afin qu'elle nous unisse
Afin qu'elle réussisse
Inéluctablement
Indestructiblement
A remplir nos absences
Renvoyer nos souffrances
Et vivre notre chance
Comme une délivrance...

Lloassignature18 avril An XI

26 janvier 2011

Je regrette le temps où je l'entendais

Quand j'étais enfant, ma chère Aurore, j'étais très tourmentée de ne pouvoir saisir ce que les fleurs se disaient entre elles. Mon professeur de botanique m'assurait qu'elles ne disaient rien ; soit qu'il fût sourd, soit qu'il ne voulût pas me dire la vérité, il jurait qu'elles ne disaient rien du tout.
Je savais bien le contraire. Je les entendais babiller confusément, surtout à la rosée du soir ; mais elles parlaient trop bas pour que je pusse distinguer leurs paroles ; et puis elles étaient méfiantes, et, quand je passais près des plates-bandes du jardin ou sur le sentier du pré, elles s'avertissaient par une espèce de psitt, qui courait de l'une à l'autre. C'était comme si l'on eût dit sur toute la ligne : «Attention, taisons-nous ! voilà l'enfant curieux qui nous écoute».

Je m'y obstinai. Je m'exerçai à marcher si doucement, sans frôler le plus petit brin d'herbe, qu'elles ne m'entendirent plus et que je pus m'avancer tout près, tout près ; alors, en me baissant sous l'ombre des arbres pour qu'elles ne vissent pas la mienne, je saisis enfin des paroles articulées.

Il fallait beaucoup d'attention ; c'était de si petites voix, si douces, si fines, que la moindre brise les emportait et que le bourdonnement des sphinx et des noctuelles les couvrait absolument.

Je ne sais pas quelle langue elles parlaient. Ce n'était ni le français, ni le latin qu'on m'apprenait alors ; mais il se trouva que je comprenais fort bien. Il me sembla même que je comprenais mieux ce langage que tout ce que j'avais entendu jusqu'alors.

.../...

Quand je racontai à mon précepteur ce que j'avais entendu, il déclara que j'étais malade et qu'il fallait m'administrer un purgatif. Mais ma grand'mère m'en préserva en lui disant :

- Je vous plains si vous n'avez jamais entendu ce que disent les roses. Quant à moi, je regrette le temps où je l'entendais. C'est une faculté de l'enfance. Prenez garde de confondre les facultés avec les maladies !

George Sand

Contes d'une grand-mère (Edition De Borré)

contes-d-une-grand-mere-3093122-250-400

15 juin 2011

Le coeur du Temps

Le_coeur_du_tempsphoto originale Marie F.

La lumière s'est levée
La Terre s' émerveille
Le Temps s'est avoué
Et la tendresse veille.

Entre ces deux cœurs là
Il y a la route à suivre
Et tout l'honneur de vivre
L'horizon dans les bras.

Entre ces deux regards
L'absolue vérité
Des gloires et des envies.
Sur le fil des hasards
L'inamovible été
Des saisons assouvies.

Dans la claire atmosphère
Des aïeux retrouvés
Le cœur du temps pétille
Rempart fortifié
Pour l'arrière grand-mère
Et l'arrière petite-fille.


Lloassignature15 juin An XI

 

24 novembre 2011

Regards croisés

Regards croisés

Regarder ces visages justes
Ecouter leurs mots légitimes
Au creux de l'émotion
Entre deux vraies gorgées
De saveur licite
Au parfum libertaire

Goûter l'humble pacte exemplaire
Entre possible et fantastique
Sur le cercle douillet
Des chemins retrouvés
Entre fureur de vivre
Et repos du guerrier

Accorder les actes manifestes
Et les rayonnements clandestins
Dans l'ombre lumineuse
Des respects engageants
Sur le fil des possibles
Et des simplicités

Renouer le passé comblé
Et le présent abandonné
En franchissant le pont
De la reconnaissance
Discrète et généreuse
Et retrouver la paix
Dans nos regards croisés.

...Pour Evelyne, Isabelle, Martine...Lloassignature24 novembre An XI 

 

8 février 2011

A petits pas

petits_pas

Ils vont vers l’horizon qui s’approche et se perd

Ils veulent garder le temps, ralentissent leur marche

Ils n’ont plus de hasard, leur destin est tracé

Ils bredouillent des mots qui n’ont plus d’avenir.

 

Ils ruminent leur vie pour mieux la retenir

Ils retracent l’histoire du chemin parcouru

A petits pas

A petits pas courbés

A petits pas passés

A petits pas usés

 

Ils n’ont plus peur de rien si ce n’est du faux pas

Qui va les bousculer, les faire vaciller

Et les faire s’allonger pour commencer le sombre

L’inéluctable sort qu’ils ont tant redouté.

 

Ils s'exposent plus beaux, fiers et décidément

Courageux et vivants sans perte de mémoire

A petits pas

A petits pas chantés

A petits pas dansés

A petits pas volés

 

Alors la force vive qui les a fait venir

Dans un dernier sursaut va leur faire espérer

Que tout n’est pas conclu, qu’ils ont encore le choix

Qu’ils vont pouvoir encore faire éclater les chaînes.

 

Reclus dans leur faiblesse, dépendants des plus frais

Soumis au bon vouloir des solides debout

A petits pas

A petits pas boudeurs

A petits pas moqueurs

A petits pas vengeurs

 

Mais la force du vent venu d’on ne sait où

Va les pousser au bout de leur route insoumise

Ils se laissent emporter vers l’olympe limpide

Qu’on leur a tant promis.

 

Repos imaginé du dernier paysage

Dont ils doutent à l’heure où

Ils vont y arriver

A petits pas…

Lloassignature 8 février An XI

 

 

5 décembre 2011

Un dimanche de décembre

Un dimanche de décembre

Il sonne des sourires
Des mots de contentement
Envahissant l'espace
De douceurs impatientes
L'air vif du dehors
Collé sur les manteaux
Se mélange à loisir
A la chaleur confiante
De l'attente comblée
Échange de bonjours
Tendresse transparente
Des cœurs qui se retrouvent.

Et la table reçoit
Ses convives espérés
Et les verres se lèvent
Et l'harmonie s'installe
Dans la félicité
De la magnificence
Des mémoires partagées
Bourdonnement des mots
Éclatement des rires
Frémissement des peines
Mélange d'allégresse
Et d'attentions discrètes.

La table est maculée
Des restes de plaisir
Mais la fierté s'invite
Pour distraire le silence
Les murs se redressent
En sachant prisonniers
Le brouhaha des cœurs
Qui ont laissé l'empreinte
De leur cordialité.

Pour Yvette, Maurice, Nicole, Alain, Lloassignature 5 décembre An XI

 

 

11 mars 2011

Inégale confiance

In_gale_confiance

Une rue de la ville
Une femme bien mise
Ses enfants dans les reins
Et sur l’autre trottoir
Une petite mère
Aux deux bambins.

Dans la rue de la ville
La dame collier de perles
Marche d’un pas pressé
Le regard droit tendu
Vers son seul objectif
Les gamins courent derrière
Ahuris, dépassés
Par l’envol maternel.

La mère aux deux bambins
Retient son pas urgent
Elle serre dans ses deux mains
Ses petits doux rêveurs
Leur évite les pièges
De la chaussée malpropre
Malgré l’angoisse vive
De ne pas arriver.

Entre ses deux mamans
Laquelle choisirions-nous
Si nous étions enfant?

La belle dame élégante
Et le confort solide
De ses fringants atours ?
Ou la femme soumise
A la santé des siens
Qui s’inquiète un peu trop ?

De notre époque
Sotte et surfaite à loisir
Il sortira le choix
D’une mère élégante
C’est plus fort et plus beau
Surtout moins encombrant.

La deuxième sans doute
A moins de volonté
Elle se laisse embarquer
Dans ses envies de voir
Ses enfants en santé.
Mais seront-ils heureux ?

La confiance en la belle
Est d’office accordée
On ne cherchera pas
Si elle fait bien ou pas
Sa splendeur est garante
De toutes ses erreurs.

C’est donc à la deuxième
Que l’on va demander
Des comptes et des détails
Sur sa façon de vivre
Si elle a tout prévu
Si elle sait ce qu’elle fait…

...Pour Valérie... Lloassignature11 mars An XI

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